Lors d’un long entretien accordé au site myplayers.co.za, le troisième ligne Toulonnais Joe Van Niekerk a évoqué sa fin de carrière au sein du Rugby Club Toulonnais.

Ainsi, le joueur Sud-Africain affirme avoir eu de la chance de vivre du rugby et revient sur l’opportunité de partir à l’étranger, plus précisément à Toulon. Extrait:

« J’ai certainement eu de la chance d’avoir fait quelque chose que j’aime dans ma vie. Je suis extrêmement reconnaissant pour toutes ces expériences vécues. Etre capable de voyager à travers le rugby et voir toutes les choses que j’ai vues a été vraiment spécial. J’ai également été très heureux de saisir l’opportunité qui s’est présentée à moi d’aller à l’étranger et de découvrir une culture différente. »

Joe Van Niekerk revient sur son expérience avec Toulon. Il rappelle qu’à son arrivée, le club se battait pour le maintien en Top 14. Depuis, le groupe a disputé plusieurs finales et a remporté la Coupe d’Europe. Extrait:

« Eh bien, cela se résume à un voyage de six ans. En 2008 quand je suis arrivé au club nous venions d’être promu dans la division supérieure et c’était très excitant. Lors de ma première année au club, le fait que nous ayons réussi à rester dans le Top 14 après avoir passé environ six mois dans la zone de relégation a été aussi spécial. J’ai eu la chance de faire partie de cette révolution qui a vu le club éviter la relégation. Et à partir de là, le club est devenu de plus en plus puissant et il a joué cinq finales lors de nos cinq dernières saisons. Et évidemment le gros point fort a été de gagner la H Cup. »

Pour autant, Joe Van Niekerk ne souhaite pas retenir seulement la victoire en Coupe d’Europe. Il veut garder en tête tous les efforts fait par le groupe Varois pour se maintenir et toujours hausser le niveau de jeu. Il avoue également être très honoré d’avoir été le capitaine de cette formation. Extrait:

« Pour ma part, ce n’est pas tout de gagner des trophées. Je crois sincèrement que la plus belle partie de cette expérience est le fait que nous avons mis tant d’efforts dès le début en 2008 et c’était tout simplement génial d’avoir été si bien ancré dans tout ce processus et de voir le club grandir. J’ai été impliqué en tant que capitaine, c’était évidemment la cerise sur le gâteau. »

Le troisième ligne Toulonnais a ensuite évoqué les différences de niveau entre le Top 14 et le Super Rugby. Selon lui, le fait que les étrangers décident de rejoindre le championnat Français a permis au Top 14 de devenir une compétition très difficile. Extrait:

« Je dirais que le niveau de jeu en H Cup est très similaire à celui du Super Rugby. Et je pense que c’est en partie dû au fait que le niveau de l’arbitrage est très élevé dans les deux compétitions. Pendant longtemps dans le Top 14, il y avait seulement deux ou trois arbitres professionnels, ce qui n’était pas idéal, mais cela a changé au cours des deux dernières années. En termes de style de jeu, je dirais que cela diffère entre l’Afrique du Sud et en Europe, mais il me semble que les meilleurs joueurs du Super Rugby veulent quitter l’hémisphère Sud quand ils arrivent à un certain âge afin de jouer dans la Top 14.  C’est ce qui assure un championnat difficile car il y a beaucoup de gars étrangers en provenance de pays comme l’Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Angleterre. »

Joe Van Niekerk s’est aussi exprimé sur l’arbitrage du Top 14. Il avoue qu’à son arrivée, il était très compliqué de gagner un match à l’extérieur à cause de l’arbitrage maison. Il approuve néanmoins les améliorations apportées depuis quelques saisons. Extrait:

« Quand je suis arrivé, ici il était généralement difficile de gagner un match à l’extérieur. Au fil du temps, j’ai appris un certain nombre de choses, comme quoi les gens appelaient cela l’arbitrage maison. Cela a rendu les choses difficiles, mais il y a eu une évolution et nous travaillons dur pour obtenir des victoires à l’extérieur. Nous avons des joueurs comme Bryan Habana, Bakkies Botha et Jonny Wilkinson qui ont tous joué un grand rugby et avoir des joueurs de ce calibre contribue à faire changer les mentalités. »

En 2008, Joe Van Niekerk était certainement le seul Sud-Africain de l’effectif Varois. Depuis, de nombreux coéquipiers l’ont rejoint. Il témoigne. Extrait:

« Il a été formidable de renouer avec ces gars-là. Moi-même et Bakkies parlions un soir. Quand il est arrivé, nous étions les seuls Sud-Africains, mais maintenant nous avons tout un contingent, avec Bryan Habana, Craig Burden, Juanne Smith, Danie Rossouw et Michael Claassens. C’est un peu plus facile maintenant car il y a plusieurs Sud-Africains, mais quand tu arrives seul, tu te bats pour avoir certaines choses, comme la mise en place du téléphone ou commander de la nourriture. Mais les gars vont de mieux en mieux et ils souhaitent apprendre le français. »

Pour conclure, Joe Van Niekerk affirme avoir connu des hauts et des bas cette saison, mais il souhaite retenir le meilleur. Extrait:

« Je me fais vieux ! Cette saison, il y a eu des hauts et des bas pour moi et j’ai eu ma dose de contusions. J’ai eu de bonnes sensations et je suis très reconnaissant pour cette expérience. »