Lors d’un entretien accordé à L’équipe, l’ouvreur Grenoblois Jonathan Wisniewski revient sur sa prolongation à Grenoble jusqu’en juin 2018.

Courtisé par le Rugby Club Toulonnais, l’ancien joueur du Racing-Métro explique pourquoi il a préféré rempiler à Grenoble et refuser l’offre Varoise. Extrait:

Vous étiez courtisé par de nombreux clubs. Comment avez-vous géré cette période ?
Ce n’était pas évident. Les propositions étaient intéressantes et très diverses. Le LOU a été très insistant, mais il fallait attendre de savoir si le club allait se maintenir en Top 14. Je ne voulais pas prendre ce risque. Il y avait aussi Toulon. C’est l’offre qui m’a fait le plus mal à la tête. C’est un gros projet, une grosse machine. Vous avez quasiment l’assurance de gagner un titre. Mais il y a aussi le risque de vivre une saison compliquée et de ne pas beaucoup jouer.

Vous aviez peur de revivre la même situation qu’au Racing-Métro ?
Oui, un peu. J’ai connu ce star-système au Racing. A Grenoble, j’ai de la confiance et du confort, c’est important. Je savais ce que je perdais, mais pas ce que je gagnais. J’ai préféré jouer la stabilité.

Beaucoup de joueurs qui signent à Toulon expliquent qu’on ne peut pas refuser le RCT. Vous êtes unique dans votre genre !
C’est une décision difficile. On verra plus tard si j’ai fait le bon choix. Mais généralement, les joueurs qui signent à Toulon sont soit très jeunes, soit en fin de parcours ou soit de superstars. Je ne suis dans aucune de ces trois cases.

Même le coup de fil de Jonny Wilkinson ne vous a pas fait changer d’avis ?
Jonny ne m’a jamais appelé. J’ai eu Mourad Boudjellal et Bernard Laporte. Ils m’ont mis l’eau à la bouche. A 20 ans ou 34 ans, je n’aurais peut-être pas réfléchi pareil. Aujourd’hui, j’ai 29 ans. J’ai encore trois ou quatre belles saisons devant moi. J’ai envie de prendre un maximum de plaisir sur le terrain et de m’épanouir. Tout est réuni pour vivre une belle aventure à Grenoble. Je veux faire partie de ce projet et faire grandir le FCG. J’ai aussi des envies d’équipe de France et le meilleur moyen d’y parvenir, c’est de jouer et d’enchaîner les saisons pour être sur le devant de la scène.

Pourtant, plusieurs joueurs ont intégré l’équipe de France en signant au RCT, comme Menini ou Taofifenua…
C’est vrai. Si tu enchaînes quelques bons matches à Toulon, l’équipe de France peut arriver plus vite. Mais l’inverse est également vrai. J’ai discuté avec Alexis Palisson récemment. Il a vécu une dernière saison compliquée au RCT, sans temps de jeu. Il a disparu des radars.

Source: lequipe.fr