Comment jugez-vous le Top 14?
C’est un des meilleurs championnats du monde. Beaucoup de joueurs de classe mondiale y évoluent d’ailleurs. Le Top 14 est incroyablement physique, plein d’agressivité, de vitesse. Il peut aussi être très tactique. Et il y a ces équipes typiquement françaises qui peuvent marquer n’importe quand. On est en place en défense, et tout d’un coup, on se prend un essai ! Magnifique ! Le french flair existe. C’était une des principales raisons de ma venue. Je voulais ajouter ça à mon jeu.

 

On parle souvent des problèmes de discipline des Français…
C’est peut-être impossible à éviter quand on joue avec cette passion, cette énergie. Si vous voulez vous débarrasser des fautes, vous éliminerez en même temps toute cette passion. Or, c’est le point fort des Français.

 

La préparation des matches est-elle différente de ce que vous connaissez en Angleterre?
Un peu. En voyant le XV de France rentrer sur la pelouse avec cette énergie, je pensais que dans leur vestiaire c’était la guerre, et qu’il y avait de grandes bagarres ! En réalité les Français sont tranquilles, ils parlent tactique. Puis, une minute avant le coup d’envoi, ils deviennent des animaux ! Avec l’équipe d’Angleterre, on se tape dans les mains, il y a beaucoup d’énergie également, mais elle est canalisée. Sinon, les déplacements sont plus longs qu’en Angleterre, cela fatigue. Il y a aussi les mises au vert. C’est nouveau pour moi de rester à l’hôtel avant un match à domicile. Mais j’aime bien, ça me familiarise avec l’équipe.

 

Qui sont les meilleurs ouvreurs français?
Je suis surtout frappé par le niveau général: il y a 20 ouvreurs avec une vraie personnalité. Jonathan Wisniewski du Racing-Métro est très bon. Il semble progresser à chaque minute qu’il passe sur le terrain, ce qui est le signe qu’un joueur est sur le bon chemin. Jouer contre (Frédéric) Michalak est également toujours une expérience. Un bon exemple de flair, qui arrive de nulle part.