Juan Ignacio Brex : « Je me suis dit que je n’aurais peut-être plus cette opportunité »
Juan Ignacio Brex : « Je me suis dit que je n’aurais peut-être plus cette opportunité »
Le mercredi 13 août 2025 à 9:20 par David Demri
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À 33 ans, le centre Nacho Brex, au parcours atypique, né à Buenos Aires, a conquis l’Europe sur le tard grâce à un choix audacieux : rejoindre l’Italie pour relancer sa carrière.
Issu d’une famille où l’on devient plutôt ingénieur ou avocat, Brex a préféré dévier de la voie tracée.
Enfant, il jongle entre football et rugby, jusqu’au jour où les deux sports tombent le même jour. Le choix est vite fait confie t’il à Var Matin. Extrait :
« J’ai commencé quand j’avais 4 ans, à San Cirano, C’est le club de ma vie, de mon cœur. Enfant, je jouais au foot et au rugby. Mais lorsque les matches ont commencé à se disputer le samedi, il fallait choisir… »
Formé comme arrière avant de passer au centre à 17 ans, il s’inspire de légendes comme Jason Robinson, Felipe Contepomi et Ma’a Nonu — deux futurs Toulonnais à l’époque où lui était encore loin de Mayol.
Malgré des sélections U20, à VII et avec l’équipe « B » argentine, il peine à franchir le cap du très haut niveau.
Il admet avoir beaucoup appris du rugby à 7. Extrait :
« C’était très difficile de jouer à VII mais ça m’a beaucoup aidé sur le travail individuel, tout en me donnant plus d’expérience. »
En 2016, il prend un pari : quitter l’Argentine pour Viadana, modeste club de première division italienne. Une décision motivée par un rêve. Extrait :
« Comme on dit chez moi, le train ne passe qu’une fois. Je me suis dit que je n’aurais peut-être plus cette opportunité, d’autant que je rêvais d’aller en Europe. »
Recruté par le Benetton Trévise après 18 mois, il change de style sous l’influence d’Andrea Masi et à la suite de blessures aux poignets. Il se souvient . Extrait :
« J’étais un porteur de balle. Je jouais davantage les un contre un, j’essayais de trouver des trous pour moi. Un animateur, qui essaye de trouver les espaces pour ses partenaires ».
Un profil qui séduit la sélection italienne, d’autant qu’il possède le passeport grâce à ses grands-parents siciliens. Le jour où Franco Smith l’appelle, il n’hésite pas.
Depuis sa première titularisation dans le Tournoi des Six Nations, le 6 février 2021, Brex n’a manqué aucun match de la compétition, enchaînant 25 titularisations pour quatre essais.
Il explique sa recette. Extrait :
« J’essaye juste de faire mon travail de manière constante et consistante. Et toujours avec le sourire. Peut-être que c’est ça, le secret! (rires) »
À 33 ans, Juan Ignacio Brex arrive à Toulon avec la conviction qu’il peut encore peser au plus haut niveau.
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