Dans les colonnes du quotidien L’équipe, le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Juan Martin Fernandez Lobbe est revenu sur la victoire bonifiée contre Sale.

Il rappelle combien la rencontre était compliquée avant de préciser que le public commence à perdre patience avec les prestations en demi-teinte de l’équipe. Extrait:

«Ça a été très, très dur. On est nerveux et on devient trop vite fragiles. On se précipite. Ici, on connaît le public, qui est toujours derrière, mais il perd patience avec nous. On était tous un peu plus inquiets qu’il fallait l’être. Mais on va retenir qu’on est allés chercher ce match jusqu’au bout, dans les cinq dernières minutes. On avait beaucoup parlé du bonus toute la semaine, avec Mike Ford et certains joueurs. À 15-12, on a une pénalité aux 22 mètres pour faire 18-12 mais on avait besoin de cinq points. Il faut retenir ça. De l’extérieur, on peut penser qu’on ne travaille pas assez parce que ça ne marche pas sur le terrain, mais je vous jure qu’on bosse vraiment dur. Ça va bientôt fonctionner sur tous les secteurs j’espère. Il faut travailler sur les rucks, la mêlée, tout. Dans les vestiaires, on nous a rappelé qu’on avait pris quatre essais sur ballon porté en trois matches: c’est inacceptable.»

L’international Argentin est ensuite revenu sur l’essai du bonus offensif signé Josua Tuisova. Extrait:

«Je comprends seulement quand Ma’a Nonu lui fait la passe. La mienne ? Mais quand je touche le ballon, on est à 85 mètres de ta ligne ! Josh a défoncé trois mecs. Sans lui… On a un peu tout vu en fin de match, la vitesse de Matt Giteau pour attaquer la ligne, les percées directes de Mamuka Gorgodze et Juanne Smith. On a tous été appliqués dans les cinq dernières minutes. Mais cinq points en Coupe d’Europe, ce n’est pas simple.»

Pour conclure, Juan Matin Fernandez Lobbe avoue que le groupe était dépité par le score à la mi-temps. Extrait:

«Mourad Boudjellal a parlé à la mi-temps, ce qui ne lui était jamais arrivé… Tous les supporters, tous les joueurs, ceux qui n’étaient pas dans les 23, tout le monde était fâché. On ne voulait pas rentrer à la mi-temps à 5-7, mais plutôt avec trois essais et quarante
minutes pour aller chercher le point de bonus. On fait de bonnes entames de match depuis que Mike est là, aujourd’hui encore avec un essai. Puis au lieu d’être patients, on perd le fil. Maintenant, on a une finale aux Saracens. Pas de calcul. On gagne, on est qualifiés. Même 3-0, ça me va !»