Judicaël Cancoriet : « A tout moment, lundi, c’est terminé, on bâche la saison »
Judicaël Cancoriet : « A tout moment, lundi, c’est terminé, on bâche la saison »
Le jeudi 5 juin 2025 à 20:27 par David Demri
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Entre la naissance de son enfant, l’euphorie d’un PSG sacré roi d’Europe et la lutte intense pour la qualification en phases finales, Judicaël Cancoriet vit un mois de mai hors norme.
Le troisième ligne de La Rochelle, lucide et concentré, aborde le déplacement décisif à Pau comme une finale avant l’heure.
Ce-dernier s’est longuement confié via Midi Olympique, sur cette fin de saison.
Un match à quitte ou double à Pau
Dans une dernière journée de Top 14 sous haute tension, La Rochelle se déplace à Pau avec l’obligation de s’imposer pour espérer prolonger sa saison. Cancoriet et ses coéquipiers sont pleinement conscients de l’enjeu :
« Personnellement et, je pense, collectivement, on sait qu’on a une mission et on ne va pas chercher plus loin que ce match à Pau. On se doit de faire une performance si on veut que l’aventure continue, tout simplement. »
Face à une Section paloise en confiance après son large succès à Vannes (26-52), les Maritimes se préparent à un affrontement dense. « On sait qu’on va avoir un gros combat ce week-end. […] Ça va peut-être se jouer à un point ou à une décision de l’arbitre, au dernier moment. […] Il faut essayer de contrôler au maximum ce que l’on peut contrôler. »
Une semaine vécue comme une finale
Malgré l’incertitude sur la suite, le groupe rochelais se prépare déjà comme s’il jouait une phase finale. « On le prépare comme un match charnière. C’est déjà une finale. On sait qu’on doit tout donner ce week-end. » Le message est clair : aucun calcul, juste le devoir de gagner.
L’état d’esprit qui règne est à la fois tendu et galvanisant. « On commence à sentir un petit peu ce truc où on se dit qu’à tout moment, lundi, c’est terminé, on bâche la saison. Ou sinon, on se donne le droit de continuer avec ce groupe. »
Des erreurs, mais aussi des certitudes
Le succès face à Perpignan (35-18), malgré 15 pénalités concédées, a été riche en enseignements. « C’est notre indiscipline qui, heureusement, ne nous coûte pas très cher parce qu’on a quand même une très bonne défense. […] C’est positif pour la suite, même si, dans tous les cas, il va falloir rectifier ça. »
Cancoriet préfère ignorer les scénarios de classement et se concentrer uniquement sur le terrain. « Je pense qu’il faut arrêter de regarder les autres. […] On fera les comptes à la fin. »
Une équipe qui refuse de mourir
Régulièrement citée en exemple par ses coéquipiers, l’histoire de Castres en 2018, champion de France après une qualification in extremis, nourrit l’espoir rochelais. « Ce que je retiens, c’est surtout la force du groupe, du staff, de la direction. […] Je pense que l’histoire mérite encore de s’écrire. Chaque équipe a son histoire. J’espère qu’on aura la nôtre. »
Un PSG triomphant et des nuits sans sommeil
Supporter du Paris-Saint-Germain, Cancoriet a vibré samedi dernier devant la finale de la Ligue des champions, quelques heures seulement après la victoire de La Rochelle. « Franchement, 5-0 en finale, c’est incroyable. Très, très fier. »
Mais le sportif de haut niveau doit jongler avec une autre actualité plus personnelle : la naissance récente de son enfant. « Je ne serai pas devant Roland-Garros cet après-midi. Je serai au biberon et j’espère pouvoir dormir (sourire). »
Dans cette période aussi intense qu’émotive, il garde la tête froide. « Ce mois de mai est incroyable ! » confie-t-il, des étoiles plein les yeux… et un barrage en ligne de mire.
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