Jugé trop frêle à ses débuts, le nouveau bulldozer des Blacks Timoci Tavatavanawai revient de loin !

Jugé trop frêle à ses débuts, le nouveau bulldozer des Blacks Timoci Tavatavanawai revient de loin !

Le lundi 14 juillet 2025 à 18:13 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Samedi soir, dans un Sky Stadium survolté, la Nouvelle-Zélande n’a pas seulement dominé les Bleus (43-17).

Elle a aussi accueilli un nouveau visage dans la grande famille des All Blacks. Timoci Tavatavanawai, centre massif et explosif des Highlanders, a signé des débuts retentissants avec le maillot noir, offrant à Scott Robertson un profil unique dont les All Blacks semblaient jusque-là dépourvus.

Quand Jordie Barrett a quitté la pelouse après un plaquage dangereux de Josh Brennan, le sélectionneur néo-zélandais n’a pas hésité une seconde. Il a fait appel à Tavatavanawai, qui a immédiatement justifié cette confiance.

Sur sa première prise de balle, il a renversé Théo Attissogbe, puis mis Joris Segonds au tapis, sans forcer. La suite ? Des percussions à répétition, un impact physique dévastateur, et un regard habité.

Le chemin menant à cette première sélection fut tout sauf rectiligne. À 19 ans, Tavatavanawai débarque en Nouvelle-Zélande avec un visa fragile et un corps encore frêle. Trop frêle. Il doit repartir aux Fidji, y enterre son père, puis revient, déterminé.

Avec une diète à base de huit œufs frits par jour et un régime d’entraînement impitoyable, il transforme son physique et s’impose sur les terrains révèle Midi Olympique.

Après un passage formateur chez Moana Pasifika, c’est avec les Highlanders qu’il explose.

Mais pour Tavatavanawai, revêtir le maillot noir ne fut pas qu’un choix sportif. Longtemps partagé entre Fidji et Nouvelle-Zélande, il a tranché en juin dernier.

L’histoire de Tavatavanawai est celle d’un rugby océanien sans frontières. Une trajectoire à la croisée des cultures, dans la lignée des grands noms comme Sivivatu ou Rokocoko.

À Wellington, c’est un joueur mais aussi un symbole qui est né. Et dans les tribunes, entre les chants fidjiens et les clameurs néo-zélandaises, on a senti qu’il y avait bien plus qu’un simple match.

Il y avait la naissance d’un lien, forgé dans l’adversité et scellé dans le noir.

Publicité

0 Commentaire