Julien Dumora officiellement désigné entraineur des arrières Castrais : Il réagit !
Julien Dumora officiellement désigné entraineur des arrières Castrais : Il réagit !
Le vendredi 20 juin 2025 à 18:18 par David Demri
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Après 11 saisons sous les couleurs du Castres Olympique, Julien Dumora tourne une page importante de sa carrière. La saison prochaine, il sera l’entraîneur des trois-quarts Tarnais.
Il revient ici sur ses années en tant que joueur, ses souvenirs marquants, ses liens avec le club et ses ambitions pour l’avenir.
Julien, si tu devais résumer ta superbe carrière en trois mots ?
Partage, parce que c’est ce qui m’a animé sur et en dehors du terrain. Plaisir, parce que le rugby reste une passion. Et reconnaissance. J’ai eu la chance de porter les maillots de Pau, Toulon, Lyon, Castres… et d’avoir été accueilli et soutenu partout. Je n’oublie pas non plus le club d’Arudy, là où tout a commencé : il compte beaucoup pour moi.
Qu’est-ce que tu ressens à l’idée de raccrocher les crampons ?
C’est beaucoup d’émotion. Presque 20 ans de vie. Mais j’ai eu le temps de digérer la décision, de la préparer. Elle m’appartient. Il y a un pincement, oui, mais aussi de l’excitation pour la suite. Vivre de sa passion, c’est une chance immense. S’entraîner, jouer, ressentir ces sensations uniques sur le terrain… ça va me manquer. Mais je suis prêt pour le prochain chapitre.
Quel a été le match le plus marquant de ta carrière ?
Sans hésiter, la finale 2018. C’est un souvenir gravé à jamais. Il y avait tout : de l’intensité, de l’enjeu, de l’émotion. C’est un moment qu’on ne vit qu’une fois.
Ton plus bel essai ?
Celui de la finale 2018 reste évidemment un moment à part. Mais je pense aussi à un essai en demi-finale contre le Stade Toulousain, lors de la saison 2021/2022. Il y avait des moments de communion incroyables avec le public.
Avais-tu une routine avant les matchs ?
Oui, toujours. Depuis 11 ans, j’étais le premier à passer entre les mains de Pascal Rouanet, l’ostéo, pour le massage d’avant-match. Et la veille, après le dîner, c’était aussi un passage obligé. C’était notre rituel. Pascal est très superstitieux, et moi aussi. D’ailleurs, la seule fois où on n’a pas respecté ce rituel, c’était lors de la finale 2022… On en reparle souvent.
Qu’est-ce qui va le plus te manquer ?
Les déplacements, l’ambiance du vestiaire… et surtout, de ne plus partager ma chambre avec Geoffrey Palis. Ça fait 11 ans qu’on vit ces moments ensemble. On a même parlé de coller les lits ou de toquer sur les murs pour garder ce lien l’an prochain (rires). Notre amitié va rester, c’est certain.
Quatre joueurs qui t’ont marqué ?
Rory Kockott, d’abord. Quand je suis arrivé, il dégageait quelque chose de fort. C’est quelqu’un de très pro, très exigeant. Et avec le temps, on a noué une vraie amitié. Ensuite, Benjamin Urdapilleta. On a commencé comme concurrents, avec une relation de compétition, puis c’est devenu une vraie complicité. C’est beau de passer de rival à ami. Geoffrey Palis, bien sûr. On s’est tout de suite bien entendus. Notre lien est unique. Je voudrais aussi citer Thomas Combezou. On est arrivés ensemble en 2014. J’ai toujours admiré son côté leader, son exigence, son engagement. C’est un joueur et un homme qui m’a inspiré.
Pourquoi avoir choisi d’entraîner à Castres ?
Parce que ce club, je l’ai dans le cœur. Ses valeurs, son identité, son histoire… ça me parle. Et puis j’ai encore envie de construire ici, de continuer à faire grandir ce club auquel j’ai tant donné et qui m’a tant apporté.
Qu’est-ce qui te plaît dans le fait d’entraîner ?
Le rugby, c’est une passion. Entraîner, c’est une façon de rester dedans, de continuer à transmettre. J’ai envie d’apporter mon expérience, de faire progresser les joueurs, d’aider le club à évoluer.
Le fait d’avoir entraîné les Crabos cette année a-t-il été une première étape importante ?
Clairement. J’ai eu la chance de travailler avec Frédéric Seguier et Valentin Caillau. Leur expérience et leur méthodologie m’ont beaucoup apporté. C’était une saison très formatrice, qui m’a confirmé dans mon envie de devenir entraîneur.
Comment abordes-tu le fait d’entraîner d’anciens coéquipiers ?
Certains sont des amis, c’est vrai. Mais je ne changerai pas ma manière d’être. Les choses se mettront naturellement en place. Il y a un respect mutuel, donc les rôles seront clairs.
Un mot pour les supporters ?
Merci. Pour leur ferveur, leur soutien, leur présence dans les bons et les mauvais moments. Je pense à la période Covid : ils étaient debout sur des camions pour nous encourager. Ce sont des souvenirs inoubliables. Ils nous ont toujours poussés à nous dépasser. Merci du fond du cœur. On a encore de belles choses à vivre ensemble.
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Je l’adore ce mec. Et quel joueur. On aurait vraiment dû le garder à Toulon.