Julien Dumora raconte comment sa vie a soudainement basculé
Julien Dumora raconte comment sa vie a soudainement basculé
Le samedi 4 octobre 2025 à 8:04 par David Demri
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L’arrière Julien Dumora a pris sa retraite sportive au mois de juin dernier.
Tracassé entre l’idée de prolonger son contrat avec le Castres Olympique d’une saison en tant que joueur et celle d’intégrer le staff technique du CO, Julien Dumora a finalement décidé de raccrocher les crampons et de devenir un technicien à temps plein.
Interrogé via L’équipe, Julien Dumora a raconté comment, dès la fin de la saison dernière, il a basculé vers sa nouvelle vie d’entraîneur. Extrait:
« Comme j’ai démarré mon DES (diplôme d’État supérieur) d’entraîneur deux jours seulement après le barrage perdu contre Toulon (52-23), je n’ai pas eu le temps de flipper. Je suis monté à Marcoussis en séminaire avec ma promo, et peu de temps après ça, toujours dans le cadre du DES, je suis parti neuf jours en Italie en immersion dans la Coupe du monde des moins de 20 ans. Ça s’est fait naturellement.
Avec mon groupe, on a assisté aux demi-finales, en espérant que les Français basculent en finale. Malheureusement, ils ont perdu (26-34 contre la Nouvelle-Zélande). Après ça, on s’est mis dans la peau de l’Argentine, leur adversaire pour le match pour la 3e place. On nous a alors demandé d’analyser le jeu des Français sur les plans offensif et défensif. C’était très enrichissant parce qu’on a fait des montages vidéo avant d’échanger en direct avec le staff des U20 sur la manière avec laquelle on les attaquerait et on défendrait contre eux si on était les Pumas. »
Il s’est rapidement compte combien ce métier d’entraîneur est prenant.
Il ne regrette vraiment pas d’avoir pris cette décision d’intégrer le staff Castrais. Extrait:
« Les premières semaines, j’étais un peu dans l’observation. C’était bizarre parce qu’un mois avant, je jouais avec les garçons. Et là, un mois après, j’étais leur coach. Avec eux, je n’ai pas modifié grand-chose à ma façon de faire et d’être. J’ai gardé la même relation que j’avais avec les mecs quand on était coéquipiers. Pour autant, quand il faut dire les choses à la vidéo et parfois hausser le ton, ça ne me dérange pas de le faire, à partir du moment où c’est bénéfique pour le groupe. Sinon, je leur ai dit qu’on pouvait continuer à se parler en dehors des entraînements et même à déconner comme avant.
Au fil du temps, je m’aperçois que ce métier est vraiment très prenant. Mais franchement, je m’éclate. Je ne regrette vraiment pas d’avoir arrêté ma carrière, d’autant que j’ai eu la fin que je souhaitais. J’ai lu récemment une interview de Camille Lopez qui disait que le terrain ne lui manquait pas. Pareil pour moi. Bien sûr, entraîner est beaucoup plus stressant. En début de semaine, on met en place une stratégie, des tactiques et des mouvements, mais plus on s’approche du match, plus les joueurs prennent les cartes en main. À tel point que quand arrive la rencontre, on ne maîtrise plus rien. Sur les premiers matches, j’avais l’impression à chaque fois de jouer ma vie. Aujourd’hui, j’essaie davantage de prendre du recul, d’être un peu plus cool. »
Il ne manque pas de remercier Xavier Sadourny, le manager Tarnais, qui l’aide énormément au quotidien. Extrait:
« Xavier Sadourny m’a vraiment facilité la tâche. Plus ça va, plus il me laisse prendre les choses en main au niveau des trois-quarts et c’est cool. Nos bureaux sont juste à côté. On met en place nos séances d’entraînement ensemble et il m’accompagne sur le terrain sur chaque exercice des trois-quarts, car il a besoin d’être dans le vif du sujet. Progressivement, j’essaie de mettre en place des travaux spécifiques quand il y a des temps morts, que ce soit sur les postes de 9, 10 et d’arrière, sur le jeu au pied, sur la passe ou sur les ballons hauts. »
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