Jeune talent du rugby français, titulaire à Pau aussi bien à l’ouverture qu’à l’arrière, Julien Dumora s’est engagé avec le RCT pour les deux prochaines saisons, avec une troisième en option.

En contact avec Perpignan et La Rochelle, ce jeune « utility back » a finalement choisi le Var pour « côtoyer le haut niveau et de grands joueurs ».

– Pourquoi avoir décidé de rejoindre le RCT en sachant que vous aurez moins de temps de jeu qu’à Pau ?

– « La décision a été difficile à prendre, mais j’ai privilégié le fait de côtoyer le haut niveau. Après quatre ans passés en Pro D2, j’avais envie de connaître l’étage supérieur. J’aurais aimé le faire avec la Section, mais cette saison, cela va être compliqué de monter en Top 14 (Pau est actuellement 9e du Pro D2, Ndlr). J’avais également envie de progresser aux contacts de grands joueurs comme Jonny Wilkinson, qui est une référence à l’ouverture. J’ai eu la chance et le privilège de partir à Toulon, alors j’ai accepté. »

– Avez-vous été surpris par l’intérêt que vous a témoigné le club ?

– « Oui, car je suis un jeune joueur de Pro D2. Quand un club comme le RCT t’appelle, tu ne peux être que surpris. Cela m’a fait énormément plaisir et puis Toulon, ça fait rêver ! »

– À quand remontent les premiers contacts ?

– « À un mois et demi environ. Philippe Saint-André m’a appelé directement. Il m’a dit qu’il cherchait un jeune trois-quarts français polyvalent, notamment pour compenser les départs de Wilkinson et Contepomi à la Coupe du monde (huit journées de Top 14 seront jouées pendant la compétition, Ndlr). »

– Avez-vous sollicité les conseils de l’ancien Palois, Fabien Cibray ?

– « Je ne l’ai pas encore appelé mais c’est un copain. Je l’ai côtoyé aux entraînements avec l’équipe première lorsque j’ai intégré le centre de formation. J’ai davantage pris le point de vue de mes parents, amis et proches pour prendre ma décision. »

– À quel poste préférez-vous évoluer ? À l’ouverture ou à l’arrière ?

– « Je joue beaucoup à l’arrière cette saison (il vient d’enchaîner les trois derniers matchs à ce poste, Ndlr), mais je préfère évoluer en « dix ». En tant que demi d’ouverture, j’aime bien attaquer la ligne et prendre des responsabilités, faire le bon choix au bon moment. Maintenant, je dois progresser dans le jeu au pied, surtout du pied gauche (il est droitier, Ndlr) et en défense. »

– Ne craignez-vous pas de faire banquette dans une équipe constellée d’internationaux ?

– « Je sais que la première année va être difficile. J’ai pu le constater avec l’ancien pilier de Pau, Karim Kouider, qui ne joue pas beaucoup à Agen ou avec Benjamin Lapeyre, qui a du mal à s’imposer à Toulon. Je vais devoir m’accrocher. »