Le jeune troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Julien Ory s’est confié dans les colonnes du journal Var-matin pour évoquer son parcours de rugbyman.

Et justement, il s’agit d’un parcours atypique puisqu’il n’est pas passé par le pôle France ni par les équipes de France.

C’est à La Seyne que Julien Ory commence le rugby, où il évoluera jusqu’en U15. C’est en Crabos que les recruteurs du RCT lui proposent d’intégrer le club.

Mais en prenant connaissance de la proposition du RCT, Julien Ory décide finalement de refuser et de rester à La Seyne. Extrait:

« On me propose un tutorat. Je ne comprends pas bien ce que c’est. J’ai pris ça un peu comme une insulte. D’autant plus que l’on m’annonce ça par téléphone en plein été. On m’informe que je suis libéré et que je vais jouer à La Seyne et que l’USS va me prêter à Toulon. J’ai dit : « Ne vous embêtez pas, je signe à La Seyne. »

Finalement, c’est à 18 ans que Julien Ory accepte de rejoindre le XV de la Rade avec une double licence : une à Toulon, une autre à La Seyne. Plus précisément, il s’entraîne avec les Espoirs du RCT et joue avec La Seyne le week-end.

Au final, c’est Fabrice Landreau – alors adjoint de Fabien Galthié – qui décide de l’approcher un lundi matin pour lui demander d’intégrer le groupe professionnel.

Julien Ory se souvient d’un merveilleux moment. Extrait:

« C’est un peu mon rêve qui commence à se réaliser, c’était enfin à mon tour. Je n’ai pas dormi de la nuit, le matin je suis arrivé une heure à l’avance, alors qu’habituellement je suis plutôt en retard. J’étais en folie. »

Mais en raison de sa double licence, Julien Ory ne peut pas jouer en Top 14 et tout s’effondre pour Julien Ory… jusqu’à qu’il puisse enfin signer un contrat Espoir avec le RCT, lui permettant de postuler pour le Top 14.

En parallèle, le président Mourad Boudjellal décide d’écarter Fabien Galthié pour recruter Patrice Collazo. Et pour Julien Ory, c’est un retour à la case départ.

Un beau jour, Patrice Collazo décide de lui donner sa chance. C’était à Grenoble. Au cours de cette rencontre, Julien Ory impressionne le staff Rouge et Noir. C’est alors que Julien Ory intègre pleinement le groupe professionnel.

Dans les colonnes de Var-matin, Julien Ory explique avoir fermé la bouche à pas mal de monde qui ne croyait pas en lui. Extrait:

« C’est une revanche sur plein de choses. Je pense que j’ai fait fermer leur bouche à pas mal de personnes qui n’ont jamais cru en moi. J’ai beaucoup été jugé pour ma taille et mon parcours. »

D’ailleurs, Julien Ory respecte énormément Patrice Collazo. Pour lui, il est bien plus qu’un simple entraîneur. Extrait:

« Patrice est de chez moi. J’ai 100 % de respect pour lui. Il a toujours été franc. C’est ce que j’aime chez lui. C’est plus qu’un entraîneur pour moi. Humainement, j’aime ses discours, son côté un peu fou aussi ! On est un peu pareil. »