Le ton est monté à Lyon. Battu lourdement à domicile par La Rochelle (19-36), le LOU aborde son déplacement à Toulon dans un climat de tension palpable.

« Je n’ai pas envie que le groupe reparte sur une série de cinq défaites comme l’an dernier à la même époque ou comme il a terminé la saison passée. Il ne faut pas que ça devienne une habitude », a confié le manager Lyonnais Karim Ghezal au Progrès, entre colère froide et lucidité.

Des paroles fortes, un message clair

Face aux Maritimes, Lyon a manqué bien plus que des points : un état d’esprit.

Il ne manque pas de mettre une grosse pression sur les épaules de ses joueurs, en cette veille de match contre le RCT. Extrait:

« Les 23 joueurs qui porteront le maillot du LOU à Mayol auront la responsabilité d’avoir une bonne attitude et de mettre l’engagement souhaité pour rivaliser. C’est le minimum syndical. »

L’entraîneur n’a pas mâché ses mots :

« Perdre un match à la maison, ça peut arriver, mais on doit montrer un état d’esprit irréprochable. J’ai été très déçu sur ce niveau-là. »

Cette exigence traduit l’urgence de redresser la barre pour un club désormais 12e du Top 14, avec quatre victoires pour autant de défaites.

Ghezal fragilisé, mais soutenu

Arrivé l’an dernier en pleine crise, Ghezal sait qu’un nouveau passage à vide pourrait lui coûter cher.

« Quand t’es coach et quand t’es manager, c’est des jobs difficiles. Mais il faut savoir assumer », a-t-il rappelé. « C’est ce que j’ai dit aux joueurs : je vais venir assumer à leur place, et assumer, moi, les responsabilités. »

L’ancien adjoint du XV de France reconnaît avoir douté pour sa place :

« La première réponse est venue du président Marc-Antoine Ginon, qui m’a apporté son soutien », confie-t-il, soulagé mais conscient que la confiance reste conditionnée aux résultats.

Un match charnière pour le LOU

Avant d’affronter Toulon, Ghezal sait qu’il joue gros.

« On tirera un premier bilan après les matchs à Toulon, contre Clermont et à Bayonne », prévient-il. « Cet enchaînement avait été perdu l’année dernière. J’ai envie de voir une évolution. »

Samedi à Mayol, le LOU jouera sa crédibilité, celle d’un groupe encore à la recherche de constance.