Critiqué pour avoir aligné une équipe remaniée face à Pau, vainqueur à Gerland (29-27), l’entraîneur principal du LOU Karim Ghezal a défendu sa stratégie en conférence de presse, expliquant une gestion raisonnée de son effectif dans un calendrier étouffant.

« Depuis plusieurs semaines, je tiens compte de l’enchaînement des matches et de la fraîcheur de mon effectif », a justifié Ghezal via Le Progrès, rappelant que le match contre Pau était le 30e de la saison pour le LOU, et le huitième d’un bloc de douze rencontres consécutives jusqu’à la fin du championnat. Il souligne avoir « cherché un équilibre » dans sa composition, tout en rappelant que « quatre internationaux » figuraient dans le groupe aligné, notamment en deuxième ligne.

L’absence de certains cadres comme Baptiste Couilloud et Léo Berdeu a suscité des interrogations. Mais là aussi, Ghezal se veut clair :

« Baptiste a été de tous les matches depuis décembre. On doit le ménager à cause d’un mal de dos ». Quant à Berdeu, blessé à la cheville contre Montpellier, il « n’a pu s’entraîner qu’un jour avant le Racing ». Tous deux, selon le technicien, affichent « un temps de jeu record cette saison », justifiant ainsi leur repos.

Face aux critiques sur la hiérarchie supposée des priorités, Ghezal est catégorique :

« Le match le plus important des dernières semaines, c’était la réception de Montpellier le 19 avril. Cette victoire nous a donné un matelas de points suffisant pour respirer en Top 14 ». Cette marge de sécurité lui a permis d’aborder la demi-finale de Challenge Cup contre le Racing avec des joueurs reposés.

Concernant les choix de rotation opérés avant le déplacement au Stade Français, son ancien club, Ghezal balaie toute idée de règlement de comptes :

« C’est complètement faux ! Je n’ai pas envie de mêler mon histoire à celle du Stade Français. Ma seule préoccupation, c’est la gestion de mon effectif ». Il confirme d’ailleurs que « certains cadres absents face à Pau seront de retour », tout en assurant qu’« ils ne joueront pas 80 minutes ».

Interrogé sur la symbolique de ce retour à Jean-Bouin, l’entraîneur affiche de la retenue :

« J’ai été fier d’entraîner ce club historique. Cette saison ne me concerne pas », rappelant qu’il avait été « déchargé des responsabilités de l’équipe durant l’été ».

Enfin, sur le bilan lyonnais, Ghezal remet les choses en perspective :

« Il faut replacer la saison dans son contexte. Il y a six mois, on aurait tous signé pour ce scénario. Aujourd’hui, on a 12 points d’avance sur le Stade Français, et encore une finale de Challenge Cup à jouer ».

Objectif maintien atteint, mission remplie.