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« Benjamin Kayser, que ressentez-vous après cette désillusion ?
Après la demi-finale de Coupe d’Europe, nous nous étions promis d’aller loin en Top 14, ça fait bizarre de s’arrêter là. En plus, tout se joue sur un match… Cela se joue à rien, pourtant, nous n’avons pas été feignants. Nous avons vraiment démarré comme il fallait, mais ça n’a pas suffi. Le bilan est amer, très amer. On en avait encore sous le pied, en plus. On était tellement heureux d’être tous ensemble que ça nous a tous refroidi de réaliser qu’il n’y avait pas d’entraînement mardi prochain. On aurait bien joué un mois de plus. C’est comme ça.
Vous avez bien débuté la rencontre, mais on a l’impression que vous avez déjoué par la suite.
Franchement, les conditions météo en deuxième période ne nous ont pas aidé. On ne s’était pas préparé à ça. On savait que ça allait cracher un petit peu, mais on ne s’attendait pas à ça. La pluie nous a éteint. Et puis nous sommes tombés sur des Toulonnais accrocheurs. Ils n’étaient pas venu pour jouer, ça c’est sûr. Ils étaient venus pour cadenasser et ils l’ont très bien fait. Ils sont solides dans ce secteur.
Est-ce que vouloir envoyer du jeu est vraiment la solution en phase finale ?
C’est toujours la même chose, c’est la solution si on ne fait pas de fautes. Si on ne fait pas d’en-avant, si on joue rapidement les pénalités à la main quand on est à cinq mètres de la ligne, ça marche et on score… Nous avons probablement manqué de lucidité.
Il y a eu des choix discutables dans le jeu au pied de Clermont.
Franchement, ce n’est pas ma spécialité et je m’en fiche un peu du jeu au pied. Mais si on tape une chandelle dans notre camp, c’est pour essayer de garder le ballon. On en revient toujours au même, si on se dégage en tapant loin, on leur rend le ballon. A quatre minutes de la fin, vouloir le conserver me semble une bonne idée. Il pleut comme vache qui pisse… On ne sait pas ce qui peut arriver derrière. Je suis dégoûté… On s’était pourtant dit qu’on ferait tout pour ne pas se quitter sur un coup de dé, une pénalité… C’est pourtant ce qui est arrivé. On aurait dû scorer plus vite.
C’est justement un travers de Clermont. Une domination, certes, mais souvent stérile.
Il nous manque l’instinct du tueur, oui. Le coach nous a signalé pendant le match que nous étions peut-être meilleurs que le groupe de 2010, mais qu’il nous manquait ce sang froid permettant de scorer quand il le faut. C’est la différence entre les très bonnes équipes et les équipes excellentes. Dommage, on se sentait bien.
Source l’équipe.fr
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