Le Top 14 va-t-il changer de formule dans les années à venir ?

Pour l’heure, le mystère demeure mais les discussions autour du sujet sont de plus en plus fréquentes.

Dans les colonnes du Midi Olympique, les présidents du Racing 92 et du Stade-Toulousain se sont confiés sur ce sujet épineux qui divise. D’un côté, le président Francilien souhaite un Top 16. De l’autre, le président du club de la Ville Rose milite pour un Top 12.

Pour commencer, Jacky Lorenzetti explique ne pas comprendre pourquoi l’idée d’un Top 12 est récurremment remis sur la table.

Pour lui, les doublons ne représentent en aucun cas un problème, bien au contraire. Extrait:

« Je ne vois pas pourquoi cette idée d’un Top 12 revient d’ailleurs toujours sur la table… Déjà, je trouve les doublons équipe de France-Top 14 vertueux. Parce qu’ils permettent de niveler les valeurs des équipes à certaines époques de la saison et nous, les gros pourvoyeurs d’internationaux, ne sommes pas lésés in fine puisque nous retrouvons l’intégralité de notre effectif au printemps. C’est à ce moment où débutent les phases finales. »

Il précise que les doublons permettent d’équilibrer le championnat et permet également de connaître quelques surprises. Extrait:

« L’équité sportive est respectée, au final. Depuis dix ans, il n’y a pas eu un seul champion de France qui ne méritait pas de l’être. Et puis, en période de doublons, il n’y a plus de petit ni de gros. Les rencontres sont disputées, acharnées… Il y a des surprises ! Les équipes qui ont des centres de formation efficaces et jouent le jeu des JIFF ressortent grandis de ces périodes de doublons. Cela permet d’élargir l’effectif, de lui faire gagner en maturité… »

Pour conclure, Jacky Lorenzetti évoque le côté financier. Passer d’un Top 14 à un Top 12 serait catastrophique sur le plan financier. Extrait:

« Aujourd’hui, tout le monde se bat justement pour demander des indemnisations aux pouvoirs publics parce que nous n’avons plus d’entrées au stade. Didier Lacroix est parmi les premiers à mener le combat. Mais avec deux équipes en moins dans le championnat, on perdra 18 % du chiffre d’affaires sur la saison ; si on passe à douze, les partenaires vont diminuer leurs contributions puisqu’il y aura deux dates en moins. Il y a donc quelque chose qui m’échappe dans cette logique… »

De l’autre côté, Didier Lacroix explique pourquoi il serait intéressant de passer à un Top 12. Extrait: 

« À douze, tu réduis le nombre de matchs par saison, donc les doublons. Et tu gagnes du temps de mise à disposition des internationaux. Sur ces dates gagnées, plus celles des matchs amicaux et des semaines « équipe de France », peut se tenir une Coupe de la Ligue qui permettrait à tous les clubs de s’affronter. »

Il indique qu’une Coupe de la Ligue pourrait être instaurée, une compétition qui permettrait aux jeunes joueurs de gagner du temps de jeu. Extrait:

« À douze, il sera plus difficile pour les jeunes français d’obtenir du temps de jeu, c’est vrai. Or, il faut poursuivre la politique des Jiff, qui commence à porter ses fruits. En la Coupe de la Ligue, les clubs du Top 12 aligneraient surtout des jeunes, et les formations de Pro D2 des joueurs «Jiff» ou français. Les matchs se joueraient chez les équipes de Pro D2 et on pourrait faire des soirées «supra-rugby», avec deux rencontres dans un stade, à 19 et 21 heures ; les spectateurs verraient deux matchs pour le prix d’un. »

D’un point de vue financier, Didier Lacroix affirme que les droits de la Coupe de la Ligue pourraient être vendus et générer des revenus. Extrait:

« Le Top 12 doperait les audiences car il n’y aurait que des très grosses affiches. Et puis, il suffit de changer la répartition des droits, de 60-40 à 55-45. Chaque club du Top 12 toucherait un peu plus qu’à l’heure actuelle. Puis la Coupe de la Ligue peut aussi générer ses propres droits télé. »

Et vous ? Êtes-vous pour un Top 12 ou un Top 16 ? Ou tout simplement un Top 14 ?