La Fédération Sud-Africaine tente par tous les moyens de limiter l’exode de ses joueurs

La Fédération Sud-Africaine tente par tous les moyens de limiter l’exode de ses joueurs

Le samedi 7 mars 2015 à 9:21 par David Demri

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Springboks-at-FNBDuane Vermeulen à Toulon, Willem Alberts à Paris ou encore les frères Du Plessis à Montpellier ; Syia Kolisi en négociations avec Toulouse, Frans Malherb dans le viseur du RCT… Les Springboks ne cessent d’animer le marché des mutations depuis le début de la saison. Ces signatures et ces contacts en cascade exaspèrent, au plus haut point, les dirigeants sud-africains, inquiets de l’exode de leurs talents.

Pour tenter de limiter la fuite de ses meilleurs joueurs, la fédération sud-africaine (Saru) vient, selon nos informations, d’éditer une législation contraignante pour régir le marché des mutations. Jusqu’à présent, les internationaux sous contrat n’étaient pas autorisés à négocier avec un club étranger avant le 1er juillet. Conscients de l’inefficacité de cette date butoir, les responsables ont décidé de hausser le ton en renforçant leurs mesures protectionnistes. Parallèlement à la mise en place de quotas pour les joueurs de couleur, au coeur de l’actualité la semaine dernière, ils ont envoyé aux Boks et à leurs représentants un courrier pour annoncer le nouveau modus vivendi.

MENACE DE SANCTIONS

Un groupe « protégé » de quarante joueurs clés, principalement jeunes, a tout d’abord été arrêté. Parmi ces internationaux, les candidats au départ, sous contrat jusqu’au 31 décembre dans leur grande majorité, doivent exprimer leur envie d’ailleurs avant le 30 avril ; après avoir accepté ou refusé cette demande, la Saru impose une carence de quatre-vingts dix jours : au cours de cette période, le joueur ne peut formellement s’engager avec aucune équipe étrangère, le temps de permettre aux dirigeants sud-africains de préparer la meilleure offre financière possible ; au terme de cette phase, autrement dit à compter de la fin du mois de juillet, les internationaux seront enfin autorisés à s’engager avec le club de leur choix, français japonais ou britannique. Afin de rendre le plus efficace possible ces nouvelles mesures, la Saru brandit des menaces, à l’attention des joueurs (gel de salaires, libération tardive) et de leurs agents ou représentants (suspension de licence, en cas de non-respect des dispositions). Il n’est plus question de plaisanter.

Cette législation peut, par définition, toujours être contournée et des contacts peuvent être discrètement noués à l’étranger. Et elle semble arriver trop tardivement pour enrayer la dynamique 2015. Mais elle n’en reste pas moins considérée, par les décideurs sud-africains, comme le meilleur moyen de ralentir ou, tout du moins, de mieux contrôler à l’avenir l’exode annuel de ses plus grands talents.

Source: Midi Olympique

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