La formule de Pro D2 pose problème : Explication !

La formule de Pro D2 pose problème : Explication !

Le samedi 14 juin 2025 à 15:57 par David Demri

6 Commentaires

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Dominateur tout au long de la saison, Grenoble pourrait voir son rêve de Top 14 s’envoler après une simple défaite en finale.

Un scénario qui relance la polémique sur un système jugé injuste par certains, et pourtant défendu par d’autres au nom du spectacle.

Le FC Grenoble a de quoi avoir le sentiment amer d’une injustice sportive. Après avoir écrasé la saison régulière de Pro D2, avec la meilleure attaque du championnat et un sans-faute à domicile, le club isérois a chuté en finale face à Montauban (19-24).

Et désormais, c’est un barrage à quitte ou double contre Perpignan, ce samedi (18h), qui décidera de son avenir.

Une situation qui soulève une question de fond : comment un club aussi dominant peut-il ne pas être promu ?

« Sur l’ensemble de la saison, Grenoble mérite plus que nous de monter. Mais une finale, ça se gagne », résumait lucidement Jérôme Bosviel, l’ouvreur de Montauban, via L’équipe.

Un système à double tranchant

Il fut un temps où finir premier de Pro D2 garantissait automatiquement l’accession au Top 14. Ce temps-là est révolu. Depuis quelques saisons, le modèle a été revu sur le format du Top 14 : phases finales, barrages et finale, avec à la clé un dernier match couperet contre le 13e de l’élite. Résultat : une saison peut basculer sur 80 minutes, comme en témoigne Grenoble.

Pour Dougal Bendjaballah, président d’Oyonnax, le système pénalise les clubs ambitieux et bien structurés :

« Cette formule n’est pas dans l’intérêt des clubs qui ont envie de monter. »

 

Le casse-tête de la préparation en Top 14

Le problème dépasse la frustration sportive : il est aussi logistique et économique. Les clubs montés tardivement disposent de seulement quelques semaines pour construire un effectif capable de survivre en Top 14. Recrutement, sponsoring, conformité JIFF… tout doit aller très vite. Trop vite.

« On n’a eu qu’un mois pour recruter […] tout ça ne se prépare pas en un mois », déplore Bendjaballah.

Sans surprise, les promus issus de la phase finale ont plus de mal à se maintenir.

Une réforme ? Peu probable.

Le débat est vif, mais aucun changement de système n’est prévu à court terme. Malgré ses défauts, la formule actuelle a trouvé ses défenseurs, notamment parmi ceux qui y voient une source d’audience et de suspense.

« De toute façon, il n’y a pas de formule parfaite », conclut Dougal Bendjaballah via L’équipe.

« Quand on domine ce Championnat et qu’on veut rester en Top 14, c’est mieux de faire monter le premier. Mais la formule actuelle est aussi bien pour la qualité du Championnat et des audiences. »

En attendant, Grenoble devra remettre le bleu de chauffe samedi, avec un Top 14 à portée de main… ou à jamais perdu.

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6 Commentaires

  1. Yo83 14 juin 2025 at 16h- Répondre

    Bref tu te casses le derch à finir 1er pour le fun en somme. Autant le 1er monte directement, les 2 à 5 font les barrages pour savoir qui va rencontrer le 13eme du top 14. Cela serait beaucoup plus équitable.

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    • Purux 14 juin 2025 at 16h- Répondre

      clairement

    • Tomprice83 14 juin 2025 at 17h- Répondre

      Yo83,tu as tout dit,rien à rajouter

    • Toulouse 14 juin 2025 at 17h- Répondre

      Ben, c’est comme pour le TOP 14. Je préfère nettement que le ST se batte pour obtenir le Brennus plutôt qu’on lui offre le trophée.
      Et pourtant…

  2. Patrick LVDV 14 juin 2025 at 17h- Répondre

    C’est un éternel débat. Mais c’est quant même dingue que le 6ème puisse être champion et celui qui a été régulier tout au long de la saison ne le soit pas

  3. Cade 14 juin 2025 at 23h- Répondre

    ben oui l anne derniere c’était aix … premier .. qui c »est fait battre par un grenoble a la ramasse en championnat ….
    donc meme incohérence, Grenoble premier … battu par un relegable top 14
    aucun intérêt de faire premier … dans le 6 apres … c’est loterie