La forte déclaration de Laurent Sempéré avant le deuxième test-match contre les Blacks !
La forte déclaration de Laurent Sempéré avant le deuxième test-match contre les Blacks !
Le lundi 7 juillet 2025 à 22:42 par David Demri
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Après un premier test frustrant mais prometteur, le staff des Bleus met tout en œuvre pour transformer l’essai à Wellington. Objectif : faire de la fierté un levier, et du temps une arme.
Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, l’entraineur adjoint du XV de France, Laurent Sempéré a donné quelques indications sur la préparation des Bleus pour le deuxième test-match contre les Blacks.
Une méthode rodée, entre introspection et dialogue
Chaque lendemain de match, un même rituel : les joueurs analysent la rencontre individuellement avant un échange collectif. Un processus que détaille l’adjoint de Fabien Galthié :
« On le fait le lendemain de match, chacun dans son coin, chacun par son prisme, sans être pollué par les avis des autres. Ensuite, on se rejoint et on fait un débrief ouvert, qui dure souvent plus de deux heures, où l’on échange sur des images. Chacun dit ce qu’il veut : des choses positives, négatives, et potentiellement des éléments qui peuvent nous servir pour le match suivant. »
Cinq entraînements pour créer un collectif
Le staff tricolore le sait : le temps, dans le rugby international, est une denrée rare. Encore plus avec un groupe renouvelé. Pour construire une équipe capable de tenir tête aux All Blacks, il a fallu aller à l’essentiel.
« Un de nos grands principes, c’est de maîtriser les choses simples, avec une stratégie bien précise, comprise et portée par tous », explique Sempéré. Le test de Twickenham face à l’Angleterre (victoire 24-26) a servi de catalyseur : il a permis aux nouveaux d’appréhender le niveau international, de s’aguerrir… et de gagner en confiance.
« Il n’y a pas de questions bêtes, et nous, coaches, devons être disponibles 24/24 », poursuit le technicien, pour qui la tournée est un terreau propice aux échanges informels : « Ça peut se passer au café, dans l’ascenseur, à la muscu ou en tapant à la porte de sa chambre. »
Quand l’intensité à l’entraînement crée la conviction
Au-delà des discours, ce sont les séances à haute intensité qui ont soudé le groupe. La confrontation entre les 42 joueurs a servi de révélateur.
« Une prise de conscience s’est produite. Un seul entraînement a été moins bon, le premier en arrivant ici. C’est peut-être la pression d’arriver sur le sol des Blacks », confie Sempéré.
Un tournant ? L’entraînement du capitaine à la veille du match, salué comme l’un des plus aboutis de l’ère Galthié.
Mi-temps glaciale, lucidité brûlante
Parmi les moments marquants du premier test, la pause à la mi-temps a cristallisé l’état d’esprit de ce groupe. Un vrai point de bascule.
« Parce que les occasions de gagner en Nouvelle-Zélande sont très rares », rappelle Sempéré, visiblement encore touché par le scénario du match. L’état d’esprit des joueurs a été formidable. On a noté aussi ce qui s’est passé pendant la mi-temps, les clés qu’on a chacun pu amener, le rôle du capitaine Gaël Fickou, tout a été très bénéfique. La mi-temps a été un moment fort de la journée. »
Défense, grinta et retours imprévus
Face aux Blacks, les Bleus ont perturbé les circuits adverses avec une défense efficace sur les rucks et des fermetures intelligentes sur les extérieurs. Mais tout n’a pas été parfait.
« Le plus gros de la performance défensive ce week-end, ç’a été la façon dont on a pu perturber les libérations des Néo-Zélandais », analyse Sempéré. Ils nous ont joué pas mal de côtés fermés. On ne s’y attendait pas. (…) Mais on s’est fait breaker par un retour intérieur. »
Intégrer les finalistes… sans rompre l’équilibre
Le staff doit désormais arbitrer entre continuité et ajustements, à six jours du deuxième test.
« On est conscients qu’on va amener des évolutions, mais toujours en maîtrisant le temps que cela prend pour les entraîner, pour les introduire. »
L’arrivée de joueurs finalistes du Top 14 comme Bochaton, Barassi ou Brennan apporte un vent de fraîcheur… et des casse-têtes.
« Il va falloir les intégrer à ce projet. On va donc mesurer un peu le bénéfice-risque de l’évolution. »
L’envie de revanche comme moteur
Pas question de se satisfaire d’un bon match. À Wellington, le groupe veut transformer l’essai. Le moteur principal ? L’orgueil et l’envie de marquer l’histoire.
« Le plus gros levier, c’est de les regarder dans les yeux jusqu’au bout et gagner une nouvelle balle de match », martèle Sempéré.
Une alerte rouge face à une machine bien huilée
Les All Blacks ont déjà montré leur puissance. Et selon le staff tricolore, leur marge de progression est encore réelle.
« On sait qu’ils veulent mettre de la vitesse. Ils ont réussi à le faire, mais on leur en a ralenti aussi, et ils ont eu aussi beaucoup de déchets. Est-ce que ce sont eux qui n’ont pas bien fait, ou nous qui avons bien fait ? »
La réponse, peut-être, viendra samedi matin.
Prochain rendez-vous : samedi à 9h05 (heure française), pour un deuxième test à très haute intensité. Et cette fois, les Bleus n’ont pas l’intention de laisser passer leur chance.
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