La grosse mise au point de Karim Ghezal avant de défier le Stade-Français Paris !
La grosse mise au point de Karim Ghezal avant de défier le Stade-Français Paris !
Le vendredi 16 mai 2025 à 1:04 par David Demri
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Le technicien Français Karim Ghezal a quitté le Stade-Français Parsi en plein milieu de la saison en raison des mauvais résultats sportifs de l’équipe.
Très rapidement, ce-dernier a rebondi du côté du LOU Rugby.
Critiqué pour avoir fait tourner son équipe le week-end dernier lors de la défaite concédée à domicile contre Pau, Karim Ghezal est accusé par certains d’avoir voulu garder ses cadres au repos pour les envoyer batailler à Jean-Bouin, ce samedi, face à son ancien club du Stade-Français Paris.
Interrogé sur le sujet via Midi Olympique, le manager Lyonnais a souhaité faire une grosse mise au point.
Il l’affirme : il ne prend en aucun cas ce match comme une revanche personnelle. Extrait:
Je vais encore être très sincère : il n’y a pas du tout de revanche personnelle. Le Stade français, c’est un club qui a 140 ans d’histoire. C’est une énorme fierté pour moi de l’avoir entraîné, je sais faire la part des choses entre une institution et quelques hommes. Oui, j’étais parti pour rester un peu plus qu’un an à Paris, mais si vous regardez de près l’historique du club vous vous apercevrez vite que sur ces vingt dernières années, beaucoup de coachs même reconnus se sont faits écarter après un laps de temps très court (Ewen McKenzie, Jacques Delmas, Michael Cheika, Greg Cooper, Heyneke Meyer, NDLR).
Il faut le prendre avec du recul : culturellement, les coachs ne restent pas à Paris (depuis Fabien Galthié parti en 2008, seul Gonzalo Quesada a réussi à s’y installer sur deux longues périodes, entre 2013 et 2017 puis de 2020 à 2023, avant d’apprendre brutalement sa non-reconduction au moment de l’arrivée du duo Labit-Ghezal, N.D.L.R.) Il n’empêche que cela a été une grande fierté pour moi de diriger un des plus grands clubs du rugby français.
Il rappelle avoir énormément de respect pour le Stade-Français. Extrait:
J’ai le plus grand respect pour l’institution du Stade français. Pour son président, ses supporters, ainsi que pour les joueurs que j’ai entraînés : les Sekou Macalou, Mathieu Hirigoyen, Jeremy Ward, Joe Marchant, Léo Barré, les frères Alo-Emile, sans oublier les huit jeunes qui ont débuté leur carrière professionnelle la saison dernière. Je pense aussi au staff avec qui j‘ai travaillé : Morgan Parra, Julien Tastet, Dato Zirakashvili, Ange Costella… C’est pour ça qu’il n’y a aucun sujet de revanche personnelle : être dans le ressentiment ne fait jamais avancer les choses.
Il préfère garder de bons souvenirs de son passage à Paris. Extrait:
Cette expérience va me servir dans mon expérience de jeune entraîneur. Là-bas, on a essayé de remplir les objectifs qui nous avaient été fixés. Lorsque j’étais décisionnaire, celui de la qualification en demi-finale a été coché, celui de faire jouer des jeunes aussi. J’ai d’ailleurs toujours des contacts avec eux, comme avec ceux qui sont partis en équipe de France. Le stade était plein, on a gagné six matchs à l’extérieur, meilleur total du championnat. La demi-finale, après laquelle je n’ai jamais parlé d’arbitrage, elle s’est jouée à trois poteaux et une décision… (il marque une pause)
Quand tu es coach, on te dit : tu as un objectif, et tu as un effectif. Alors, j’ai essayé de travailler avec les points forts de cet effectif pour atteindre les buts fixés. Paris, c’était une grosse conquête, avec Laurent Sempéré qui avait fait du très bon boulot, je m’en suis logiquement servi. Il y avait une belle défense, on a essayé de capitaliser dessus. Enfin, on a essayé de faire en sorte, avec justement de la rotation et de la fraîcheur, d’avoir une équipe physiquement au top. Sur les années d’après, l’idée était d’asseoir ce projet, tout en faisant progresser les joueurs.
Cependant, il ne cache pas ne pas vouloir serrer la main à certains. Extrait:
Il y en a peut-être que je ne vais pas croiser, tout simplement (sourire). Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est le Lou. Je suis focalisé sur les trois derniers matchs du championnat pour remplir l’objectif qui m’a été donné, avec une équipe qui est différente qui me permet de développer un jeu différent, et donc de pouvoir évoluer aussi en tant que coach.
Il explique aussi ne pas être responsable de la saison ratée du Stade-Français. Extrait:
Franchement, je ne suis en rien responsable de la saison du Stade français. Même si j’ai quitté le club après la 4e journée, le dernier match pour lequel j’ai vraiment été décisionnaire et acteur dans la composition de l’équipe, dans la méthodologie et dans la préparation, c’était la demi-finale. Pour tout ce qui s’est passé après, le club avait fait un choix de travailler différemment, et je le respecte.
En revanche, le Stade français a été une expérience qui m’a servi dans le sens, au moment de prolonger à Lyon, le plus important à mes yeux résidait dans la clarté des rôles de chacun. Savoir qui dirige, qui entraîne, qui fait quoi… Dans cette réflexion, je me suis clairement servi de ce que j’ai vécu à Paris. Et à partir du 1er juillet, je vais m’inscrire sur un temps long avec le Lou et un nouveau cycle sous la présidence de Marc-Antoine Ginon.
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