La paire de centre Toulonnaise avec les Bleus

La paire de centre Toulonnaise avec les Bleus

31 janvier 2013 - 9:14

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La paire de centres toulonnaise Mermoz – Bastareaud associe créativité et puissance. C’est une option.

L’un plane, l’autre beaucoup moins. « Par le passé, j’avais du mal à m’impliquer à 100 % dans un entraînement, avoue Mathieu Bastareaud, un an et demi après son départ mouvementé du Stade Français. Il y avait des moments où j’étais ailleurs, où je me dispersais. J’ai beaucoup travaillé là-dessus. Pendant une heure, je me donne entièrement. Ensuite, j’ai largement le temps de penser à autre chose ».

Très exigeant envers lui-même depuis son plus jeune âge, Maxime Mermoz a, à l’inverse, toujours eu conscience des efforts à fournir pour devenir un international de premier plan. Si Max Guazzini, l’ancien président parisien, avait confié un jour à « Sud Ouest » que Bastareaud était son « joueur préféré », Mermoz n’avait pas bénéficié du même confort affectif à ses débuts. « À Toulouse, la confiance du coach n’était pas là, rappelait-il encore hier. Tôt, je me suis donc habitué à faire abstraction du coach ». Cela forge le caractère.

« Pas très rigolo »

Mais si son coéquipier toulonnais effectue son retour en équipe de France trois ans après sa dernière sélection, c’est que lui aussi a appris à se prendre en main. « J’ai grandi, je suis plus mature », assure l’ancienne petite merveille de Massy. Il n’est pas le cousin de William Gallas pour rien. Les formules de ce genre, entendues mille fois du côté de Clairefontaine, ne convainquent plus personne à force. Sauf que chez lui, ce ne sont pas des paroles en l’air. Pour commencer, le préparateur physique du RCT l’a poussé à venir au travail à vélo. « Environ trente-cinq minutes, ne s’est-il pas dégonflé. Cela ne m’a jamais plu, mais je vois que ça paie ». Comme « le mix de musculation, de boxe et de corde » auquel il s’astreint tous les matins.

« Pas très rigolo », soupire ce trois-quart à la morphologie de première ligne. Mais profitable, puisqu’il est le deuxième centre le plus utilisé en championnat par Bernard Laporte, après l’ultra-polyvalent Matt Giteau. À 24 ans, son corps est plus en rapport avec ses ambitions. Sa tête aussi : « J’intrigue un peu les gens. Il y a beaucoup d’attention autour de moi, quoi que je fasse. Mais je me sens plus cool. Avant, j’avais plus l’impression d’être jugé qu’autre chose ». Référence, on s’en doute, au scandale de Wellington. Le temps, cependant, a fait son œuvre. Aujourd’hui, c’est d’abord le rugbyman qui suscite l’intérêt.

« C’est peut-être l’un des seuls centres au monde à pouvoir peser plus de 120 kilos tout en étant aussi explosif, rappelle Maxime Mermoz. En un contre un, je connais très peu de personnes pouvant le faire reculer. Il arrive à mettre en échec des piliers et des troisième ligne. Ils doivent s’y mettre à deux, trois ou quatre pour l’arrêter. Je peux m’appuyer sur lui quand le jeu est plus fermé. Cela me permet d’avoir plus d’espaces ».

« Je suis rentré dedans »

Mais la grande nouveauté, d’après l’arrière-petit-neveu du légendaire aviateur, c’est que « Mathieu est capable maintenant de jouer dans tous les registres ». À la recherche désormais « de passes après contact », le Guadeloupéen de Créteil se trouve « plus appliqué » techniquement. « Mais je n’ai pas les mains d’un Giteau », s’esclaffe-t-il.

La paire Mermoz – Fritz restant sur quatre titularisations, toutes couronnées de succès, et parfois emballantes, le recours à un « Basta » même al dente n’est pas forcément l’option prioritaire du sélectionneur. D’ailleurs, dans le Var non plus, son association avec « Max » n’est pas la plus usitée, Giteau étant pratiquement incontournable. Mais les deux semblent tellement complémentaires. La puissance d’un côté, le sens de la passe de l’autre.

À peine remplaçant lors du Tournoi 2012, l’ex-Perpignanais, dont la carrière a été ralentie par les blessures (à l’épaule notamment), doit lui aussi avoir l’impression de planer depuis la tournée de novembre. Quand deux entraîneurs de la stature de Bernard Laporte et Philippe Saint-André vous font confiance, il y a de quoi.

Parce que Toulon !

Source: sudouest.fr

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  1. Philippe de Cuers 31 janvier 2013 at 12h

    Sont passés de VOLKSWAGEN à BMW ?????????????? Cela aurai pu étre pire !!!!!!!!!!!!

  2. Chris 31 janvier 2013 at 18h

    C’est le sponsor de l’équipe de France .

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