La claque est sévère et le réveil brutal. Battu 44-10 à Colomiers en ouverture de la 2ᵉ journée de Pro D2, le Biarritz Olympique a sombré dans tous les compartiments du jeu.

De quoi provoquer la colère noire de son manager, Boris Bouhraoua, qui n’a pas mâché ses mots à l’issue de la rencontre.

Pour Midi Olympique il fait un constat sans appel. Extrait :

« C’est un dur retour sur terre, parce que c’est 40 points et ça ne fait jamais plaisir. C’est ça la Pro D2 ; tous les week-ends il faut repartir au combat. Là, on n’est pas repartis du tout. Ce qui s’est passé ce soir, c’est inacceptable. C’est une remise en question de tous, c’est clair. Je suis très énervé, parce que la moindre des choses, c’est de combattre. »

Sur le choix de la rotation opérée après la victoire contre Béziers, le manager assume mais pointe un manque d’engagement. Extrait :

« Pourquoi les changements ? Les changements, c’est important pour créer de la compétition dans l’équipe. On ne pourra pas aligner les mêmes joueurs pendant trente matchs. Sauf qu’à mon avis, il faut que tout le monde joue le jeu. Et quand on joue, il faut combattre. Les erreurs de rugby, de choix, etc, c’est une chose. Mais le strict minimum quand on est au Biarritz olympique, c’est le combat. Et au rugby tout court, j’ai envie de dire… Ce soir, il n’y a pas eu de combat. »

Pour Bouhraoua, cette déroute doit servir d’électrochoc. Extrait :

« Oui, cela appelle à une grosse remise en question de tous, de tout le club. Évidemment on est tous dans le même bateau et je peux vous dire qu’on ne lâchera pas comme ça, ça c’est la certitude. Ce soir je suis très énervé, pas content et c’est inadmissible de rendre une copie pareille. La semaine de travail qui arrive va piquer. Dès dimanche matin, on passera sur Aix, où un nouveau sacré déplacement nous attend. Mais là, ce soir, je veux vraiment que ça fasse mal à tout le monde : staff et joueurs. J’espère que la fierté en a pris un coup. On n’a pas fait honneur au maillot du Biarritz olympique. »

L’énervement du manager biarrot traduit l’urgence : retrouver immédiatement une attitude digne des ambitions affichées par le club basque.

Le déplacement à Aix-en-Provence, dès dimanche, servira de test grandeur nature pour mesurer la capacité de réaction du BO après cette lourde humiliation.