Le président du RC Toulon, Mourad Boudjellal, a été suspendu huit semaines par la commission de discipline de la LNR pour avoir critiqué un arbitre mi-novembre. Une sanction lourde à laquelle il a répondu vendredi au micro de RMC Sport.

« C’est une sanction lourde », martèle Mourad Boudjellal, ce vendredi au micro de RMC Sport. La veille, la commission de discipline de la LNR a suspendu le président du Rugby Club toulonnais pour huit semaines. Pourquoi ? Il a critiqué un arbitre mi-novembre. Cette sanction interpelle le dirigeant varois car « ce n’est pas en disant à un président ou à des joueurs ‘ferme ta gueule’ (sic) qu’on va régler le problème de l’arbitrage, un problème qui est réel ».

Boudjellal souhaite « une présence plus importante de l’arbitrage vidéo »

Mourad Boudjellal pointe du doigt « le décalage entre la formation des arbitres, les moyens qu’on leur donne, et les joueurs pro, le championnat qu’ils arbitrent, la difficulté que ça représente ». Selon lui, il proposait simplement « des solutions comme une présence plus importante de l’arbitrage vidéo ».

Le président du RCT regrette qu’on puisse « critiquer Dieu, même si parfois c’est dangereux, un joueur, mais pas un arbitre ». « Si la commission de discipline avait eu un peu de compassion pour moi, j’aurais aimé qu’elle me mette neuf semaines et demi, ça aurait été plus sympa en terme d’image. Huit semaines, c’est moins bien » sourit Mourad Boudjellal.

« Je ne vis pas dans le monde des faux-culs »

Un appel de la décision n’est pas encore à l’ordre du jour : « Je ne sais pas, ça m’emmerde un peu tout ça ». Pourtant, Mourad Boudjellal ne compte pas s’arrêter de partager ce qu’il pense d’un arbitre car « c’est manquer de respect à quelqu’un de ne rien lui dire si on pense qu’il a été mauvais ». A contrario, « si on pense qu’il a fait un bon match, il faut lui dire aussi ».

Au final, Mourad Boudjellal compte rester fidèle à lui-même : « Moi, je ne vis pas dans le monde des faux-culs où tout le monde il est beau et tout le monde est gentil. Mais bon, même si je ne suis pas d’accord, je vais respecter la décision de la Commission de discipline. Il faut la respecter la loi. Donc je vais respecter cela. Mais cela ne va pas m’empêcher de dire ce que je pense d’un arbitre. »

Source: rmcsport.com