Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié s’est présenté en conférence de presse, ce mercredi midi, pour évoquer le tirage au sort des poules de la Coupe du monde version 2027.

Ce-dernier a expliqué attendre cette Coupe du monde de pied ferme. Extrait:

« Ce tirage au sort nous a déjà projetés dans la compétition. C’est demain, quasiment… Au jeu des chapeaux, on pouvait imaginer tomber dans une poule abordable mais nous allons prendre le temps d’analyser et de respecter toutes les équipes qui nous sont proposées. Vous avez imaginé pour nous un parcours qui pourrait nous emmener jusqu’en demi-finale, d’un côté du tableau où se trouvent l’Australie, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. Il y a neuf titres de champions du monde dans ce seul tableau… C’est immense. C’est un défi extraordinaire. »

Il précise ne pas avoir de préférence concernant ce tirage au sort. Extrait:

« On n’a pas de préférence. Une Coupe du monde, c’est long. C’est même la plus longue des grandes épreuves sportives : il faut cinq jours de récupération pour enchaîner deux matchs. C’est plus long que le Mondial de football ou les Jeux olympiques. Il y a sept matchs à jouer : trois de poule, puis quatre en phase finale pour ceux qui vont au bout. »

Il dévoile ensuite les grandes lignes de la préparation du XV de France pour le Mondial 2027. Extrait:

« On apprend des expériences précédentes. On sait qu’on aura deux semaines de plus entre la finale du Top 14 et le début de notre préparation. On aura trois matchs de préparation en Europe, je ne peux pas vous en dire plus mais ce sera trois beaux matchs de préparation.

Ensuite il faudra voyager et avoir un délai suffisant pour s’adapter au décalage horaire. C’est une vision sur cinq mois: 1 mois de regénération après la finale du Top 14, deux mois de préparation et deux mois de compétition jusqu’à la finale, notre ambition.

La pression est là tout le temps. Je dirais que jamais l’équipe de France n’a jamais remporté la compétition (et non pas que cela fait depuis 2011 qu’elle n’a pas atteint le dernier carré. »

Fabien Galthié a ensuite évoqué l’un des adversaires des Bleus : les USA. Extrait:

« Le Japon, on les a affrontés récemment. Les États-Unis, c’était lors de la Coupe du monde 2019. Les Samoa, on ne les joue pas souvent. Sur le papier, c’est une poule abordable, à condition de respecter énormément nos adversaires.

Les USA ? La dernière fois qu’on les a affrontés c’était lors de la Coupe du monde 2019. Ils sont dans un environnement qui les emmène rarement jouer contre les grandes nations du rugby européen. Pour le rugby mondial, c’est une belle chose de pouvoir affronter des nations qui peuvent être potentiellement des nouvelles terres du rugby. »

Il explique pourquoi le XV de France va disputer trois matches de préparation juste avant le début du Mondial. Extrait:

« On ne joue pas énormément, avec l’équipe de France. Il y a donc peu d’opportunités pour les joueurs de gagner leur place dans l’avion pour l’Australie. Ajouter des matchs de préparation est en ce sens intéressant. Nous en avions joué quatre en 2023, mais nous avons choisi cette fois de laisser plus de temps aux joueurs pour se régénérer avant le départ vers l’Australie. Trois matchs, c’est cohérent : ni trop, ni trop peu. Tous les matchs nous aident à régler les problèmes et à y voir plus clair. L’entraînement, ce n’est pas la même chose. »

Il ne manque pas d’avoir un mot sur les principales nations, à savoir l’Afrique du Sud, l’Australie ou encore les All-Blacks. Extrait:

« Il faut faire attention à l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Pour eux, c’est une ambition forte de performer. Et puis l’Afrique du Sud marche actuellement sur le rugby mondial, c’est potentiellement un grand rendez-vous pour nous. »

Il ne comprend pas la polémique qui peut exister autour du fait que le tirage au sort de la Coupe du monde se fasse deux ans avant la compétition. Extrait:

« Je ne vois pas trop la hiérarchie bouger d’ici là. Tirage critiqué, je sais pas pourquoi. Peut-être si on compare au football? Ca permet assez tôt à toutes les nations de connaître leur camp de base et l’horaire de leurs matchs. L’Australie, c’est une destination lointaine pour toutes les nations et j’imagine qu’il y a une volonté d’accompagner les supporters, etc, ça aide à avoir une vision. (…) Dans l’échelle de la préparation d’un joueur, c’est très court. »

Il l’affirme : le XV de France peut-être championne du monde. Extrait:

« Oui, c’est notre ambition. Ca sera très difficile. C’est plus facile de ne pas l’être que d’obtenir ce Graal. L’équipe de France ne l’a jamais fait et notre ambition c’est de l’atteindre. Pour nous le staff, pour les joueurs qui composent cette équipe. A jamais les premiers, potentiellement. »