C’est une statistique qui commence à peser lourd. Depuis quinze ans, le Stade Rochelais n’a jamais réussi à s’imposer sur la pelouse de Montpellier. Une disette qui résiste aux générations, aux entraîneurs, et même aux périodes fastes du club maritime.

La dernière victoire rochelaise dans l’Hérault remonte à septembre 2010, lors d’un succès arraché en Top 14 (22-20) à Yves-du-Manoir, grâce à un essai en fin de rencontre.

Depuis, la série noire est implacable : aucune victoire en onze déplacements, et souvent des revers cinglants. Qu’il s’agisse du stade historique de la Mosson, du GGL Stadium ou du Rugby Park de l’époque, le scénario reste le même : Montpellier s’impose, La Rochelle repart bredouille.

Pourtant, le club maritime a bien changé depuis cette époque. Double champion d’Europe (2022 et 2023), finaliste du Top 14, La Rochelle est devenu une puissance du rugby français. Mais ce déplacement à Montpellier reste son bête noire. Les Rochelais y ont souvent connu des matches frustrants, entre essais refusés, indiscipline, ou simples journées sans inspiration.

Samedi encore, les hommes de Grégory Alldritt et Ronan O’Gara ont chuté une nouvelle fois face à un MHR en reconstruction mais déterminé. Une défaite qui prolonge cette incroyable série négative et entretient une forme de malédiction.

À chaque saison, la question revient : quand La Rochelle parviendra-t-elle enfin à briser ce signe indien ? Car malgré ses titres européens et son aura grandissante, le club charentais-maritime n’a toujours pas trouvé la clé pour s’imposer dans l’Hérault.