Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié dans les colonnes du journal régional Sud-Ouest pour évoquer le changement de projet sportif au sein du club, ces-dernières années.

Il explique que tout a été enclenché lorsque Mourad Boudjellal était encore le président du club.

Patrice Collazo confirme que la priorité du RCT est de favoriser les jeunes, la formation et les joueurs français. Extrait:

« C’est un projet amorcé déjà par l’ancien président Mourad Boudjellal et perpétué par le nouveau, Bernard Lemaître. Les règles au sein du rugby ont aussi évolué, il ne faut pas les prendre comme des contraintes. On est parti sur un nouveau modèle sportif et économique mais il y aura toujours des joueurs étrangers pour amener une certaine diversité, une autre culture et une plus-value à l’équipe. Mais effectivement, on va privilégier la formation, des jeunes joueurs français, des Français confirmés. C’est un projet à long terme, ce qui ne veut pas dire qu’on ne fera pas tout pour gagner des titres. »

Le technicien Varois s’est ensuite confié sur la stabilité de l’effectif toulonnais pour la saison 2020 / 2021, avec seulement trois arrivées. Extrait:

« On a un effectif stable, chose qui est très peu arrivée à une époque à Toulon. La stabilité peut amener un confort, mais un confort de performance. Très peu de choses ont bougé, les joueurs sur qui on comptait vraiment ont re-signé sur du long terme. On travaille dans de bonnes conditions, ce qui doit pousser le joueur à en vouloir plus, à aller chercher plus et à progresser. »

Lorsque le journaliste lui demande s’il a laissé une image de bâtisseur à La Rochelle, Patrice Collazo botte en touche. Il précise que le projet toulonnais est différent de celui qu’il a connu à La Rochelle. Extrait:

« Je ne sais pas ce que j’ai laissé comme image (rires), il faudrait demander aux joueurs. Non, ce sont des projets qui sont différents, avec des infrastructures, des identités fortes différentes. Il faut savoir s’adapter aux contextes. On a des préceptes, des convictions, qu’il s’agit de ne pas renier. Il faut surtout prendre les meilleures décisions pour le club, pour sa pérennité, pour qu’il puisse avoir une croissance constante. »

Pour conclure, Patrice Collazo indique que les nombreux trophées remportés par le RCT entre 2013 et 2015 ne représentent pas un poids pour l’effectif actuel car il ne reste plus que Romain Taofifenua de cette épopée. Extrait:

« Ils ont gagné avec quasiment les meilleurs joueurs au monde à chaque poste, on ne peut pas comparer. C’est une époque différente, avec d’autres règlements. Ce n’est pas un poids, non. Nous avons des jeunes joueurs aujourd’hui, je crois que seul Romain Taofifénua a connu cette période. C’est une équipe en construction. Dans chaque club, l’histoire est présente, chaque groupe a envie d’écrire la sienne dans la continuité. »