Laporte : « On s’attaque à l’Himalaya »

Laporte : « On s’attaque à l’Himalaya »

18 mai 2012 - 10:41

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Bernard Laporte, comment abordez-vous cette finale de Challenge européen huit jours avant le barrage de Top 14 contre le Racing-Métro ?
Nous sommes très heureux de jouer une finale de Challenge européen mais on ne cache pas que l’objectif sera le match de barrage contre le Racing. On a atteint notre objectif en terminant dans les six pour être européens. La motivation de Biarritz sera supérieure à la nôtre car eux vont chercher un billet pour la H Cup. On ne joue pas les matchs pour les perdre mais on ne prendra pas le moindre risque avec qui que ce soit. On ne dit pas qu’on s’en fiche. Mais on a deux matchs à gérer et on ne va pas mettre certains joueurs en danger pour s’en priver lors du match de barrage. Cela ne veut pas dire qu’on se fout du match.

C’est pour ça que vous n’avez pas voulu prendre de risques avec certains joueurs. Cette finale est malgré tout importante ?
Nous, on dit qu’il est important ce match. Si on prend le cas de Biarritz, c’est leur dernier match. Nous, on a encore une grosse échéance derrière. Il faut gérer. C’est la différence entre les deux équipes. Cela ne veut pas dire que l’on s’en fout de ce match, on veut le gagner. Maintenant, ce que l’on veut, c’est aller le plus loin possible dans ce Top 14. Bien sûr que l’on veut gagner la victoire du Challenge, mais je le répète, on ne prendra pas de risque.

Estimez-vous vraiment que la motivation des Biarrots sera plus forte ?
Notre motivation sera énorme mais eux, en plus, ils ont un ticket européen à venir chercher. Leur motivation sera décuplée. On va jouer pour gagner. Si pour Serge Blanco, affronter le RCT c’est grimper le Mont Ventoux, pour nous, rencontrer Biarritz, c’est gravir l’Himalaya quand je vois tous les joueurs de cette équipe. Mais c’est bien de s’attaquer à l’Himalaya avant un match de barrage.

L’émotion d’une finale est-elle différente des autres matchs ?
Je ne sais pas si c’est un match émouvant. C’est le dernier. Soit tu ramènes le trophée, soit tu ne le ramènes pas. Tu ne penses pas à cela quand tu es en demi-finales. Il y en a pour qui c’est un match comme les autres, et pour d’autres il y a plus d’émotion. Cela dépend de la nature de chacun. C’est une finale. Et une finale, tu ne joues pas pour la perdre, c’est clair. Si on nous avait dit en début de saison qu’à ce jour, nous préparerions une finale et un match de barrages, on aurait tous signé. On ne va rien galvauder. C’est un titre, il faut le gagner. C’est aussi simple que cela.

Rugby 365

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