Laporte: « Profiter de l’effervescence »

Laporte: « Profiter de l’effervescence »

6 juin 2012 - 18:44

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A quelques jours de rencontrer le Stade toulousain au Stade de France, le manager général du RCT Bernard Laporte n’avait rien perdu de sa verve, mardi en conférence de presse chez lui, à La Teste de Buch, où son équipe prépare une finale historique. Dans une étonnante décontraction…

Est-ce pour vous dégager de la pression que vous avez préféré préparer cette finale loin de Toulon?

C’est plutôt une question d’organisation: on jouait notre demi-finale dimanche. Si on rentrait à Toulon en suivant, avec le temps du trajet, le lundi était d’autorité de repos. On perdait un jour de notre préparation qui n’en compte déjà que six. Ça aurait été énorme. Si on avait joué notre demi-finale samedi, on serait sûrement rentrés à Toulon pour profiter de l’effervescence. On aurait été ravi d’avoir nos supporters au bord du terrain pendant les entraînements ouverts. Mais d’un point de vue pragmatique, ce n’était pas possible.

Vous allez vous servir de la finale de Challenge européen perdue face à Biarritz (21-18) pour préparer celle-ci?

Ce match nous a servi pour préparer tous ceux qui ont suivi. Cette finale, on l’avait donné. En faisant beaucoup trop de fautes. Dans un match de rugby, le but est d’être bon dans tous les secteurs pour avoir son destin entre les mains. Samedi dernier, on a été bons dans certains domaines, beaucoup moins dans un qui est essentiel: la conquête. Cela a mis notre destin en péril. Heureusement, notre défense et notre état d’esprit ont récupéré ce secteur-là.

Les lacunes en touche vous inquiètent-elles, alors que Toulouse dispose dans ses rangs d’un contreur de la trempe de Jean Bouilhou?

Contre Clermont, ce n’est pas trop les contres qui nous ont gênés. Jean Bouilhou est un très bon contreur, on est tout à fait d’accord. Mais Julien Bonnaire, à Clermont, n’est pas mal non plus. Pourtant, c’est plutôt nous qui nous sommes trompés. Sur les lancers, les déplacements, les lifts. C’est un problème plus interne qu’externe. Je sais donc qu’on peut le régler.

Qu’est-ce qui oppose le RC toulonnais et le Stade toulousain?

Sportivement, c’est difficile à dire. En terme de club, je découvre le RCT qui est un club jeune. C’est merveilleux d’en être là aussi vite! Mais Toulouse reste une référence dans son organisation, ce qui lui permet de la pérennité dans la performance au très haut niveau. Guy (Novès, N.D.L.R.) a eu la force de créer tout cela. J’ai eu le privilège de commencer cela au Stade français, avant de partir en équipe de France. Mais je suis persuadé que c’est la seule façon de réussir: donner les clés du camion à un technicien et lui laisser du temps.

C’est cette continuité qui manque encore au RCT?

Le club est jeune et on y travaille. Mais force est de constater, par exemple, qu’on avait 12 joueurs en fin de contrat. On va essayer de s’inscrire dans un cycle de trois ans, en renouvelant seulement deux ou trois joueurs chaque année. Ensuite, il faut tracer un chemin dans lequel tout le monde s’engouffre. C’est le plus important.

Source: rugbyrama.fr

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  1. Tof83 6 juin 2012 à 19h

    Il est clairvoyant ! Decidemment je crois qu'il est l'homme de la situation et de l'avenir au RCT!

  2. jean marie 6 juin 2012 à 21h

    si je comprend bien il est la pour un petit bout de temps, il parle deja de projet sur 3 ans !!! moi ça me va il faut pas changer de technicien tout le temps !!!

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