Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte a pesté contre la débâcle des Bleus contre l’Afrique du Sud, le week-end dernier lors du premier test match de la tournée d’été (37-14).

Ce-dernier explique qu’il n’y a pas encore le feu, mais désormais, il souhaite que les choses avancent, ou bien que les joueurs avouent tout simplement qu’ils ne sont pas au niveau. Extrait:

« Encore une fois, il n’y a pas le feu. On est là pour mettre les réformes en place et que ça avance. Alors les réformes pour demain, c’est bien, mais le présent, il faut l’assumer. Alors il n’est pas question de révolution en équipe de France, mais je veux parler avec les joueurs. Je suis avec eux, proche d’eux, même si je n’étais pas là pour le premier match. C’est d’ailleurs pour ça que je descends à Durban. Qu’ils ne puissent pas dire : « Le président, il est loin, qu’est-ce qu’il nous raconte. » Je fais l’effort. Je viens trois jours, je me bats tous les jours pour faire venir des partenaires, au bout d’un moment, il faut que tout le monde tire vers le haut. Ou alors qu’on se dise les choses, c’est qu’on n’est pas bons. Mais qu’ils me le disent alors… « Président, on n’est pas invités. Voilà. On est la plus mauvaise équipe de France qui ait jamais existé et on ne gagnera rien ! » Dans ce cas-là, d’accord. On se le dit, mais alors il faut changer. Certaines choses sont inadmissibles. Il y a ce que l’on appelle des fondamentaux au rugby : ne pas perdre les duels, être déterminé. Sincèrement, à certains moments, je ne sens pas qu’il y a des mecs déterminés et passionnés par ce maillot de l’équipe de France. Et c’est ça qui m’agace. La Ligue a joué le jeu, tout le monde l’a fait, il n’y a pas encore d’urgence, mais je veux que les gens, dans le présent, soient conscients des choses aussi. »