Figure bien connue du rugby français, Laurent Cardona a décidé de ranger définitivement les crampons.

À 48 ans, après une carrière riche en émotions aussi bien comme arbitre que comme joueur, l’ancien demi de mêlée a tiré un trait sur la compétition. Son ultime aventure sur le terrain s’est achevée avec La Couronne (Charente), en 32e de finale contre Tartas. Un clap de fin qu’il avait mûrement réfléchi.

Ce-dernier a expliqué sa décision via Midi Olympique. Extrait:

« J’avais décidé de m’arrêter par rapport à l’organisation familiale notamment. À mon âge, tu te dis que ça risque de te tomber dessus à tout moment, un genou, une épaule, etc. Ce qui t’empêcherait de travailler derrière. »

Une prise de conscience qui s’est intensifiée au fil des saisons :

« Surtout le lundi, j’avais de plus en plus de mal. J’avais mal à l’ischio, à l’adducteur, à l’épaule, à la main… C’est drôle, tous les lundis, j’avais mal quelque part en plus de la blessure de la semaine d’avant. Je me suis dit qu’il fallait savoir arrêter ! »

S’il a raccroché le sifflet il y a plusieurs années, Cardona n’a jamais totalement quitté les pelouses. À La Couronne, il a retrouvé les sensations du jeu, mais aussi la reconnaissance de ses pairs, même à ce niveau amateur :

« J’ai rencontré plein de joueurs qui me reconnaissaient et qui étaient plus respectueux de ma carrière qu’autre chose… J’ai toujours senti beaucoup de respect. »

Son passage au COC ne restera pas anecdotique : deux boucliers territoriaux de Poitou-Charente sont venus couronner cette parenthèse rugbystique. « Un bouclier c’est un bouclier, peu importe le niveau. Ça veut dire que tu es le meilleur de cette catégorie… C’était vraiment une belle aventure, je ne retiendrai que du positif. »

Désormais, l’ex-arbitre international se consacre à sa vie professionnelle et personnelle. « Je vais continuer le CrossFit en semaine comme j’en ai toujours fait, et ça va être très bien », confie-t-il dans un éclat de rire.

Il poursuivra ses interventions en arbitrage au SA XV aux côtés d’Alexandre Ruiz et développera son activité de nutrition sportive avec son frère.

Mais surtout, il compte profiter de ce temps libéré pour ceux qui comptent :

« À un moment donné, il faut arriver aussi à être avec les siens et ne pas les zapper sur une nouvelle carrière. Maintenant que j’ai des enfants, il faut savoir profiter de la famille aussi. »