Laurent Labit s’enflamme après la victoire de l’USAP

Laurent Labit s’enflamme après la victoire de l’USAP

Le dimanche 21 décembre 2025 à 18:20 par David Demri

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Il s’attendait à une soirée sous tension. Il a découvert un volcan. Pour sa première apparition en Top 14 à Aimé-Giral dans le rôle d’entraîneur de l’USA Perpignan, Laurent Labit a plongé dans une atmosphère hors normes, presque irréelle, au regard du contexte sportif.

Car rien, objectivement, ne laissait présager un tel décor. L’Usap restait sur onze défaites consécutives, cinq matches à domicile sans le moindre point, et une saison déjà placée sous le signe de l’urgence. Et pourtant, à l’approche du stade, le manager catalan a eu la sensation de changer de dimension.

« Quand on est arrivé, j’avais l’impression que c’était la finale du Top 14 », souriait-il après la rencontre. Une phrase qui résume à elle seule ce qu’a été cette entrée dans l’arène catalane.

Une ferveur intacte malgré la tempête

Haie d’honneur, encouragements appuyés, tapes dans le dos : le public d’Aimé-Giral a envoyé un message limpide à ses joueurs. Malgré les défaites, malgré le classement, la foi n’a jamais quitté les tribunes.

Dès le coup d’envoi, le stade s’est mué en caisse de résonance permanente, poussant les siens sans relâche et mettant une pression maximale sur l’ouvreur adverse Harry Plummer, sifflé à chaque tentative au pied.

À l’heure où certains dénoncent une standardisation des ambiances dans les stades, Aimé-Giral a offert un contre-exemple éclatant : une ferveur brute, intense, mais respectueuse, sans artifices ni consignes venues de la sono.

Le fameux 16e homme catalan a joué son rôle à plein, pesant réellement sur le scénario du match.

Le public comme carburant

Laurent Labit en est convaincu : cette communion doit devenir une force maîtrisée.

« Ce que les gars doivent comprendre, c’est que ce public n’est pas là pour mettre de la pression, c’est du carburant qu’on doit bien utiliser quand on a des temps faibles, pour se donner de l’énergie, et qu’on ne doit pas gaspiller quand on a des temps forts », a-t-il expliqué.

Sur le terrain, certains l’ont pleinement ressenti. Benjamin Urdapilleta, chef d’orchestre expérimenté, a savouré cette soirée comme un privilège rare. « Je me demande ce que ce serait si on était champion de France », a-t-il glissé, presque rêveur.

Le titre n’est évidemment pas à l’ordre du jour pour cette saison. L’Usap a d’autres urgences, d’autres combats à mener. Mais une chose est sûre : avec un tel public, Perpignan n’avance pas seul. Et pour Laurent Labit, cette première à Aimé-Giral restera comme un baptême aussi bruyant que fondateur.

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