Laurent Labit s’enflamme dès son 1er jour à l’USAP : « J’aimerais qu’un jour, on me dise que je suis un Catalan »
Laurent Labit s’enflamme dès son 1er jour à l’USAP : « J’aimerais qu’un jour, on me dise que je suis un Catalan »
Le mardi 11 novembre 2025 à 11:32 par David Demri
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Une semaine seulement après son arrivée à Perpignan, Laurent Labit semble déjà avoir trouvé sa place dans la maison sang et or. Le nouveau manager affiche une détermination sans faille.
S’il est venu pour sauver le club, il est surtout tombé amoureux d’une terre qu’il connaît bien. « C’est tellement une longue histoire l’USAP, entre les grands managers qui sont passés et les grands joueurs, je suis très fier aujourd’hui d’être manager de ce club. J’aurais aimé, sincèrement, porter ce maillot et jouer pour l’USAP », confie-t-il avec émotion via L’Indépendant.
Un défi sportif… mais surtout humain
Laurent Labit n’a pas choisi Perpignan par hasard. Pour lui, l’USAP incarne un rugby de cœur, un club où la passion et l’identité priment sur tout.
« On aime ces clubs où il y a de la passion, tout ce qui se passe dans ce stade, c’est une des raisons pour lesquelles je suis là et, forcément, pour le challenge. Pour être honnête, il y aurait eu Castres, bien sûr, qui est un club où j’ai joué dix ans et que j’ai entraîné quatre ans, mais après, je crois qu’il n’y a qu’un club comme l’USAP qui peut te donner envie de relever ce genre de défi », explique-t-il.
Avec ce nouveau projet, l’ancien entraîneur du XV de France entend insuffler un vent de renouveau. Son objectif : recréer une dynamique collective et restaurer l’âme combative du club catalan.
Un attachement profond à la Catalogne
Si Laurent Labit a accepté ce défi, c’est aussi pour des raisons plus intimes. Le technicien de 57 ans entretient depuis longtemps un lien fort avec la région.
« Ma femme et moi, on adore cette région. On projette de s’y installer peut-être pour nos vieux jours, côté espagnol. Ou, du coup, peut-être qu’on restera ici. Ça a toujours été un projet parce qu’on a toujours aimé ce côté du Roussillon et de la Catalogne espagnole jusqu’à Barcelone », confie-t-il.
Amoureux du rugby, mais aussi du Barça, Labit raconte avec enthousiasme ses incursions en Catalogne voisine :
« J’ai la chance de connaître le vice-président du FC Barcelone (Rafa Yuste) et, il n’y a pas très longtemps, j’ai eu l’occasion d’aller passer deux, trois jours dans le club. »
Un ancrage qui dépasse le simple cadre professionnel. Ici, le manager perpignanais se sent presque chez lui.
Aimé-Giral, un stade chargé d’émotion
Avant de s’installer sur le banc de l’USAP, Laurent Labit avait déjà goûté à l’atmosphère d’Aimé-Giral, en tant que joueur. Ces souvenirs, profondément ancrés, expliquent aussi son affection pour le club.
« J’ai eu la chance de venir jouer ici quand je commençais. Il y a des joueurs qui m’ont marqué, comme Barend Britz, par exemple, qui était quand même un des premiers joueurs sud-africains à s’installer ici. Il était associé à Alain Fourny. C’étaient vraiment des rugueux. Alain Macabiau, avec qui j’ai eu la chance de partager quelques sélections, Éric Tréséné, Jean-François Imbernon… J’ai plein de souvenirs qui sont liés, pas seulement à des matches, mais à des types de joueurs qui ont marqué ce club quand je jouais. »
Cette mémoire du rugby authentique, Labit veut la raviver. Car pour lui, la réussite passe autant par la rigueur que par la transmission d’une culture.
« Je vais donner tout ce que je peux donner »
Plus qu’une mission de sauvetage, sa venue à Perpignan a des allures de retour aux sources. « J’ai toujours été un amoureux de la Catalogne », confie-t-il.
Et d’ajouter, dans un élan sincère : « Je vais donner tout ce que je peux donner. J’espère aussi recevoir de cette culture catalane. Aujourd’hui, malgré tout, je ne peux pas me considérer comme un Catalan, mais j’aimerais que dans quelque temps, on me dise que je suis un Catalan. »
Les mots sont forts, mais l’intention l’est davantage encore. En quelques jours, Laurent Labit a déjà conquis Aimé-Giral par sa sincérité et son envie de bien faire. Désormais, il lui reste à rallumer la flamme d’un club en quête de renaissance — avec le cœur, la méthode et, surtout, la passion.
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2 Commentaires

Magnifique « Storytelling » !! ! !
Et j’aime la région, et ma femme aussi, et depuis longtemps, et les grands joueurs, et blabla et blabla …..
Un peu »too much », non ? !
Il est plus fier d’être toulousain, le Lolo ??
Ce fait quand même un peu léchage en règle tout ça. La vérité viendra du terrain et assez rapidement.