Laurent Labit sur un petit nuage : « J’avais l’impression que c’était une finale du Top 14 ! »

Laurent Labit sur un petit nuage : « J’avais l’impression que c’était une finale du Top 14 ! »

Le dimanche 21 décembre 2025 à 0:10 par David Demri

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Perpignan a remporté ce samedi contre Clermont sa première victoire de la saison en Top 14 (26-20), malgré un carton rouge précoce. Avec Urdapilleta en leader, et dans un stade Aimé-Giral bouillonnant, le nouveau manager de l’USAP Laurent Labit redonne espoir à la Catalogne, même si le club reste lanterne rouge.

La haie d’honneur pour l’arrivée à Aimé-Giral, les pots de fumées et les drapeaux sang et or qui flottent: les joueurs de l’USAP y sont habitués mais pour Laurent Labit, c’était une première à domicile en championnat comme nouveau manager après une mise en bouche réussie en Challenge européen.

« Quand nous sommes arrivés, j’avais l’impression que c’était une finale de Top 14″, s’enthousiasme Laurent Labit. « Pour moi qui viens de passer 15 ans en région parisienne, ça me recolle à ce que j’ai connu à Castres ou à Montauban à mes débuts, on fait du rugby aussi pour ça, les émotions. » Et ce match contre Clermont en a regorgé.

D’abord puisque l’USAP prend rapidement le score avec un essai de Jefferson Lee Joseph en conclusion d’une course sur l’aile gauche de Théo Forner dès la septième minute. Le marqueur d’essai est ensuite sanctionné d’un carton rouge à la 18ème minute, pour un placage dangereux sur un Clermontois en réception d’un ballon haut. On se dit alors que l’USAP se tire de nouveau une balle dans le pied, que le scénario d’une douzième défaite en autant de matchs de Top 14 est inéluctable avec plus d’une heure à jouer en infériorité. Mais l’état d’esprit a changé côté catalan.

« On avait un plan, entamer pied au plancher, et être capable de maintenir cela tout le match. On n’a pas bougé le plan, de l’extérieur ça ne se voyait pas que nous étions quatorze. J’ai gagné une finale à quatorze! (Avec le Racing 92 en 2016 face à Toulon 29-21, ndlr). C’est dans ces moments-là qu’il faut avoir des joueurs expérimentés comme Benjamin. »

Un doyen qui en a encore sous le pied

Le doyen argentin Benjamin Urdapilleta, sorti de sa retraite pour tenter de maintenir l’USAP, a enchaîné une troisième titularisation de suite en Top 14, à 39 ans. L’ouvreur a été l’auteur de 16 points au pied (quatre pénalités et deux transformations) ce samedi après-midi à Aimé-Giral, et à la manœuvre pour le second essai de Baliruarua (48e minute).

« Je n’ai plus la même vitesse ni la même force qu’avant, mais j’ai encore des petites choses à apporter pour aider l’équipe », estime Urdapilleta, qui retrouvait son club précédent de Clermont. « L’équipe travaille bien depuis quelques semaines, le projet du coach commence à être bien assimilé. C’est important pour nous de savoir ce qui se passe quand tu gagnes, et on l’a fait quatorze! Cela montre le caractère de l’équipe, qui n’a pas baissé la tête, a travaillé encore plus, fait plus de sacrifices. »

Après l’essai de Delguy à la 72e minute qui ramène les Auvergnats à six points, l’USAP tient dans la furie d’Aimé-Giral en poussant l’ASM à la faute, en grattant toujours intensément à l’image d’un match abouti au contest avec 6 turnovers gagnés pour Perpignan, contre aucun pour Clermont. « On le sentait, au briefing avant-match, je ne savais pas quoi dire à mes joueurs parce que je savais qu’ils allaient faire un grand match », raconte après coup Laurent Labit.

« Cela confirme ce qui me plait depuis trois semaines. Cette fois-ci, le caractère était là, tout le monde était déterminé à aller chercher cette victoire, c’est un jour magnifique et un très beau cadeau de Noël. »

Un stade qui « donne des frissons »

Un présent offert quelques jours en avance aux 14 000 spectateurs catalans, restés pour la première fois de la saison de longues minutes savourer cette victoire après le match, tandis que les joueurs se rassemblaient en cercle au centre du terrain. « Ce public-là ne doit pas nous mettre de la pression, c’est au contraire du carburant à bien utiliser quand on a des temps faibles, et à ne pas gaspiller dans nos temps forts en se surexcitant », juge Laurent Labit. « Je me souvenais de ce stade comme adversaire, mais de l’avoir vécu comme joueur de Perpignan, ça donne des frissons! Je n’imagine pas si tu es champion ici, ça doit être incroyable« , ajoute de son côté Benjamin Urdapilleta.

L’USAP n’en est pas là, toujours lanterne rouge du Top 14, mais avec désormais 2 points de retard seulement sur le barragiste montalbanais. L’espoir renaît en Catalogne, prudemment. « L’effectif cette saison est peut-être le meilleur que l’USAP n’ait jamais eu », explique Laurent Labit. « Si chacun joue dans son coin, on est vulnérables. Mais ensemble, on peut être très forts. On sait qu’on ne gagnera pas tous les matches, mais on peut tomber les armes à la main, c’est ce que j’attends des joueurs. Je ne suis pas dupe, les matches à venir seront difficiles. »

Avec un déplacement à Toulon, dimanche prochain, puis la réception de Toulouse pour la nouvelle année.

Via RMC Sport 

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1 Commentaire

  1. Nino 21 décembre 2025 at 05h- Répondre

    Bravo Labit, visiblement du bon boulot