Ce dimanche, Bordeaux-Bègles accueillera l’ogre Toulousain au Matmut Atlantique dans le cadre d’une demi-finale de la Champions Cup.

A l’approche de cette rencontre, le président de l’UBB, Laurent Marti a accepté de se confier via L’équipe.

Et ce dernier l’affirme : Toulouse reste un lieu à part :

« Je n’ai joué qu’une année au Stade Toulousain, en Reichel, et j’ai laissé zéro trace en termes rugbystiques », confie-t-il en riant.

Mais ce court passage l’a profondément marqué. Arrivé de Bergerac, il garde en mémoire ses oppositions avec les stars d’alors comme Erik Bonneval, Denis Charvet ou Philippe Rougé-Thomas.

Deux éléments l’ont frappé à l’époque :

« Cette faculté à faire vivre le ballon et à bien jouer au rugby », portée par les entraîneurs Pierre Villepreux et Jean-Claude Skrela, et « l’agressivité saine, le sens de la compétition, la hargne permanente ».

Pour lui, cette double identité explique toujours le succès du club.

Si Marti n’est resté qu’un an, c’est qu’il avait été sollicité pour intégrer un stage avec l’équipe première. « J’étais très, très heureux », se souvient-il, avant que Bergerac, lancé dans un projet ambitieux, ne le convainque de revenir.

Sans amertume, il admet :

« Je n’avais pas le niveau nécessaire pour m’imposer en première. Je ne regrette pas mon choix. »

Revenu à Toulouse en 2000 pour ses affaires, Marti y a vu grandir ses filles. Pendant les débuts de sa présidence à l’UBB en 2007, il vivait encore entre les deux villes.

Son entreprise, TopTex, spécialisée dans la distribution textile, est toujours installée à Toulouse, où il passe encore régulièrement.

« Quasiment tous les salariés sur place, soit 380 personnes, supportent le Stade Toulousain. Ils me chambrent mais c’est bon enfant », sourit-il.