À peine installé à Bayonne, Laurent Travers attise déjà les convoitises.

Selon les informations de L’équipe, le directeur du rugby de l’Aviron Bayonnais a récemment été approché par des représentants de la Fédération fidjienne. Ces derniers souhaiteraient confier les rênes de la sélection nationale à un technicien français, mieux à même de comprendre et de gérer les nombreux joueurs évoluant dans l’Hexagone.

Des échanges récents avec la délégation fidjienne

L’actuel sélectionneur des Fidji, Mick Byrne, dirigera encore son équipe samedi à Bordeaux face au XV de France (21h10). Mais en coulisses, les discussions se multiplient autour de sa succession. Des membres de la délégation fidjienne ont ainsi échangé ces derniers jours avec Laurent Travers, aujourd’hui âgé de 57 ans, et sous contrat avec Bayonne jusqu’en 2029.

Plusieurs sources confirment que « des contacts ont bien été noués entre les deux parties », même si aucune proposition formelle n’a encore été formulée.

Pourquoi les Fidji veulent un entraîneur français

L’idée d’un coach français séduit les dirigeants fidjiens : plus de la moitié de leurs internationaux évoluent désormais dans le Top 14 ou la Pro D2. L’arrivée d’un profil comme Travers — qui connaît parfaitement le championnat, les joueurs et la culture du rugby européen — permettrait de renforcer le lien entre la sélection et les clubs français.

Avec son expérience au Racing 92 (manager de 2013 à 2023 puis président jusqu’en 2025) et son profil de bâtisseur reconnu, Travers coche plusieurs cases : exigence, management humain et connaissance du très haut niveau.

Une situation délicate à Bayonne

Arrivé cet été au Pays Basque, Laurent Travers est aujourd’hui au cœur d’un contexte tendu à Jean-Dauger. Les relations entre le président Philippe Tayeb et le manager Grégory Patat se sont détériorées ces dernières semaines, notamment sur les questions de gouvernance et de recrutement.

Dans ce climat électrique, les rumeurs autour de Travers alimentent les conversations à Bayonne. Interrogé ce mercredi, le principal intéressé n’a pas souhaité répondre aux sollicitations du journal L’équipe.

Une hypothèse encore lointaine, mais pas irréaliste

Si un départ immédiat paraît improbable, l’hypothèse d’un engagement à moyen terme avec la Fédération fidjienne n’est pas à exclure. Travers, passionné par les projets à forte dimension humaine, pourrait se laisser séduire par un défi international inédit.

Reste à savoir si l’Aviron Bayonnais — actuel cinquième du Top 14 après neuf journées — accepterait de se séparer de celui qu’il a recruté comme architecte de son projet sportif. Pour l’heure, aucune décision n’est prise, mais les signaux venus du Pacifique confirment : le profil de Laurent Travers intrigue bien au-delà des frontières françaises.