La préparation d’un match dans l’enceinte du Rugby club toulonnais commence dès la fin du précédent. Avec une équipe dédiée, sur et en dehors du terrain.

«Ce que l’on fait, personne ne le voit. Mais, si on ne le faisait pas, tout le monde le verrait. » Fabrice Marchal parle en tant que jardinier du stade Mayol et au nom de toute l’équipe dévolue et dévouée dans l’ombre à cet « équipement emblématique et majeur de Toulon », dixit Patrick Occhini, directeur des sports de la Ville.

Cette équipe est donc composée de Fabrice Marchal, mais aussi Robert Arene pour l’entretien du terrain, Carla Di Mascio et Cécile… Muguet (ça ne s’invente pas !) pour le ménage des vestiaires et sanitaires. Sans oublier le gardien, Stéphane Pépé, et le référent, Pierre Guardamagna, chargé d’effectuer le lien entre la direction des sports et les services techniques de la Ville, ainsi que le RCT.

Une équipe renforcée par plusieurs agents municipaux pour la première étape de la préparation du stade Mayol à un match : le remottage de la pelouse… dès le terme d’une rencontre.

Cher gazon

Car les préparatifs pour une prochaine partie débutent sitôt la fin de la précédente… et par le fragile gazon : « Avec seulement 30 cm de terre sur une dalle de béton, le terrain doit supporter la chaleur l’été, l’air marin et la pollution toute l’année… On est dans le même cas de figure que le stade Louis II, à Monaco, où la pelouse est changée tous les ans… alors que la nôtre date de 1983 ! », rappellent les jardiniers.

Dès le coup de sifflet final, les plus grosses mottes d’herbe sont ainsi remises en place et arrosées afin d’éviter tout desséchement : « Sinon, le gazon meurt et cela fait un trou ». Au lendemain ou surlendemain d’un match, le gazon est entièrement remis en état en une ou plusieurs journées par Robert Arene, Fabrice Marchal et Stéphane Pépé, ou encore quelques renforts, « selon son état après une rencontre, mais aussi selon le climat. »

Le terrain peut alors être passé à la tondeuse… Et plutôt trois fois qu’une : déjà pour couper l’herbe, ensuite afin de retrouver la planimétrie idéale et enfin « sans lames, pour obtenir des bandes claires et foncées », précise Fabrice Marchal. Cette dernière touche esthétique est apportée après le traçage des lignes, mais aussi des logos de la Ligue nationale de rugby, pour un match du Top 14, ou de l’ERC, pour un match de coupe d’Europe.

« Tout doit être prêt la veille du match »

Il reste dès lors plus à Stéphane Pépé à « recaler » les en-but, sensibles au vent, le jour J, car « tout le reste doit être prêt au plus tard la veille » : « On se laisse un jour de « sécurité » pour intervenir en cas d’imprévu. » Et la préparation de tout ce qui est autour du terrain commence également à l’issue de la précédente partie, avec un « état des lieux » effectué par le gardien du stade.

Toujours au lendemain ou surlendemain d’un match, place au nettoyage : des vestiaires et sanitaires par Carla Di Mascio et Cécile Muguet, des tribunes par une entreprise extérieure. Une fois Mayol « toiletté », toutes les vérifications techniques sont effectuées : table de marque, sonorisation, éclairage, écrans géants, groupe électrogène…

Arrivent alors la veille de la rencontre… Et les équipes de télévision : accueillies par Stéphane Pépé, elles mettent en place leurs caméras et réalisent leurs tests. Le stade Mayol n’a désormais plus qu’à attendre le RCT… Et ses supporters. Son « autre équipe », tout autant inconditionnelle du club au muguet, rentre dans l’ombre.

Var Matin