Alors que sa saison sportive se termine ce vendredi avec la réception de Colomiers, le Biarritz Olympique est engagé dans un match bien plus crucial en dehors du terrain.

Les dirigeants du club basque sont auditionnés ce vendredi par le conseil de discipline de l’Autorité de régulation du rugby (A2R), organe de contrôle financier du rugby français. En cas d’éléments jugés insuffisants, une rétrogradation à titre conservatoire pourrait être prononcée affirme Midi Olympique.

Bien que les Rouge et Blanc aient assuré leur maintien sur le plan sportif, la situation financière du club reste préoccupante. Depuis la reprise du BO par Shaun Hegarty et ses associés, les finances sont sous haute surveillance.

Déjà sanctionné administrativement en décembre (cinq points retirés, puis quatre rendus), le club joue désormais gros, avec une possible relégation administrative à la clé. En cas de sanction, un appel — suspensif — serait envisageable, laissant un sursis au club pour régulariser sa situation.

La saison biarrote n’a pas été de tout repos. Après un départ canon (cinq victoires), une série noire hivernale (sept défaites d’affilée) a terni les ambitions du club, qui a dû batailler jusqu’à fin avril pour assurer son avenir en Pro D2.

Pour sortir de cette dépendance, le club a récemment accueilli Jérémy Erlich, ancien cadre dirigeant chez Spotify, au sein de son conseil de surveillance. Son arrivée pourrait bien changer la donne.

Au Pays basque, les prochains jours seront donc décisifs. Deux scénarios se dessinent. Soit Biarritz sécurise l’arrivée d’investisseurs supplémentaires et poursuit son projet avec Shaun Hegarty et Arnaud Dubois, soit l’A2R juge la situation trop fragile et ouvre la voie à un retour d’Otium aux commandes. Ce dernier pourrait alors reprendre les rênes d’un club qu’il a déjà aidé à sauver, en devenant cette fois l’actionnaire majoritaire.

Quoi qu’il en soit, la menace d’une rétrogradation conservatoire plane au-dessus d’Aguiléra.

Affaire à suivre…