Sous le sapin toulonnais, un paquet a attiré toutes les attentions cet hiver. Bleu ciel, blanc, orné d’un soleil inca : un clin d’œil évident au nouvel homme fort de l’attaque varoise.

Tomás Albornoz, 28 ans et 25 sélections avec les Pumas, est arrivé cette semaine sur la Rade en provenance de Trévise. Et s’est engagé jusqu’en 2030, preuve qu’il ne vient pas pour un simple passage éclair.

Prévu initialement pour la saison prochaine, son recrutement a été accéléré grâce à l’ouverture d’une place dans l’effectif après le départ d’Enzo Hervé.

« C’était un recrutement prévu pour la saison prochaine… mais on avait la possibilité financière de le faire », expliquait récemment Pierre Mignoni. Un pari long terme salué par Andrea Masi, qui l’a déjà dirigé à Benetton.

« Tomás a pas mal d’expérience internationale. C’est un joueur très instinctif, rapide, capable de casser des plaquages et doté d’un très bon pied gauche. Je suis sûr qu’il va beaucoup nous apporter », confie l’adjoint, admiratif.

Dans le vestiaire, les regards sont déjà tournés vers ce nouvel ouvreur décrit comme un « facteur X », celui capable de faire basculer une rencontre sur un geste. « Il sait faire la différence en un contre un », rappelle Masi, convaincu que son profil peut apporter ce qui manque parfois au RCT : de l’imprévisibilité, du feu offensif, un brin d’audace.

Son compatriote Facundo Isa abonde dans le même sens via Var-matin. « Il adore attaquer, amener de la vitesse… et il aime plaquer. Il correspond bien à Toulon. On a un peu discuté, je suis très content qu’il arrive ».

L’intégration sera facilitée par la présence de son ami Ignacio Brex, décrit comme un frère. « Il va beaucoup l’aider… Tomás était très respecté à Trévise, il s’intégrera vite », assure Masi.

Le poste de numéro 10 est exigeant, la pression à Toulon immense et l’adaptation souvent progressive. « Il aura sans doute besoin de temps avant de montrer toute sa magie », glissent Isa et Masi.

Le RCT voit pourtant loin. Avec Albornoz, Mateo Garcia et Paolo Garbisi, la concurrence s’annonce musclée mais stimulante. « Cela ne condamne en rien Mateo et Paolo… Paolo peut jouer 12, Mateo 15. Ce recrutement est important pour la qualité du joueur et pour l’effectif », rappelle Mignoni.

Un discours clair : l’arrivée du Puma n’est pas une menace, mais un ajout qui renforce la profondeur et repousse les limites du groupe.

« On aura encore plus de forces », conclut-il, résumant l’ambition d’un club qui veut redevenir un géant du Top 14.