Il fut l’un des symboles de la nouvelle génération toulousaine.

Issu du centre de formation du Stade Toulousain, Selevasio Tolofua avait tout pour s’imposer comme un cadre durable du rugby français. Puissant numéro 8, doté d’une excellente mobilité, il avait même décroché deux sélections avec les Bleus en 2020, face à l’Italie et l’Angleterre.

Pourtant, à seulement 28 ans, le troisième ligne semble aujourd’hui avoir disparu des radars.

Celui qui a quitté le Stade-Toulousain en 2023 afin de rejoindre le Rugby Club Toulonnais n’a jamais réussi à s’imposer au sein de l’effectif Varois.

Il a ainsi quitté les bords de la Rade cet été, un an avant le terme de son bail, afin de rejoindre Clermont.

Malheureusement, depuis son arrivée en Auvergne, Tolofua n’a toujours pas retrouvé l’éclat de ses débuts.

Depuis son départ de Toulouse, les blessures, la concurrence féroce et une irrégularité chronique l’ont relégué dans un rôle secondaire. S

Symbole de cette situation, sa prestation face au Racing 92 à Nanterre a laissé perplexe : discret, parfois même absent des débats, lui qui était attendu comme une figure imposante du pack francilien.

Son cas interroge. Comment un joueur aussi prometteur, capable d’alterner puissance et vitesse, a-t-il pu sombrer dans l’anonymat en l’espace de trois saisons ? Certains pointent un mental fragilisé par des choix de carrière délicats. D’autres estiment qu’il n’a pas su s’adapter à l’exigence de constance qu’impose des clubs comme Toulon et Clermont.

Sa marge de progression reste réelle, mais l’heure tourne. À 28 ans, celui qui était perçu comme un futur cadre du XV de France doit rapidement prouver qu’il peut exploiter l’intégralité de son potentiel.