Le casse-tête de Christophe Urios avant de défier Bayonne
Le casse-tête de Christophe Urios avant de défier Bayonne
Le mercredi 15 octobre 2025 à 9:16 par David Demri
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Indispensable depuis son arrivée, Harry Plummer a littéralement transformé le visage de l’ASM Clermont. Mais après six titularisations consécutives en Top 14, le Néo-Zélandais pourrait enfin être ménagé ce week-end à Bayonne (samedi, 14 h 30).
Ce mardi matin, les supporters présents à l’entraînement ont d’ailleurs eu une petite surprise comme l’annonce La Montagne : Tom Raffy menait l’équipe sans chasuble, tandis que Plummer se contentait d’un rôle d’observateur.
Rien d’inquiétant toutefois — le demi d’ouverture a simplement été préservé après un coup reçu aux côtes lors de la victoire face à Toulon (27-10).
“On fait aussi attention aux têtes”
« Harry va bien. Il a beaucoup joué et fait tous les entraînements depuis le début de la saison. On ne gère pas que la fraîcheur des corps, on fait aussi attention aux têtes », confie Julien Laïrle, entraîneur des avants et de la défense, avant de sourire : « Il peut se permettre une petite pause, il maîtrise plutôt bien les plans de jeu… »
Et pour cause : 412 minutes disputées depuis le coup d’envoi du Top 14, six titularisations, une régularité exemplaire. Seuls Léon Darricarrère (470 minutes) et Thomas Ceyte (412) ont autant enchaîné sous les ordres de Christophe Urios.
Une omniprésence qui contraste avec la situation de ses doublures : Irae Simone, de nouveau blessé, n’a joué que 24 minutes cette saison ; Tom Raffy n’a cumulé que 64 minutes en cinq entrées ; Juan Montilla, à peine cinq.
Le cerveau et le pied de l’ASM
L’influence du Néo-Zélandais dépasse les statistiques. Sa vision du jeu, sa justesse technique et son impact défensif ont redonné de la consistance au jeu auvergnat. Son 88 % de réussite au pied en font un des buteurs les plus fiables du championnat, tandis que son leadership naturel s’impose de plus en plus dans le vestiaire.
Mais à l’heure où le Top 14 s’intensifie, une question s’impose : jusqu’où peut-il tenir sans souffler ? Trois matchs restent à jouer avant la trêve internationale, et Clermont devra ensuite enchaîner avec la Champions Cup, que le club ne compte pas galvauder.
Le bon moment pour lever le pied ?
Donner les clés à Tom Raffy ce week-end à Bayonne serait un choix audacieux, mais logique. L’ouvreur prêté par Brive, âgé de 21 ans, a montré des entrées intéressantes et une vraie envie de relancer sa carrière après une saison compliquée en Corrèze.
Reste à savoir si Christophe Urios osera ce pari, ou s’il préférera encore une fois s’appuyer sur son maître à jouer, dont la puissance au pied pourrait s’avérer précieuse face à Joris Segonds et aux conditions souvent piégeuses de Jean-Dauger.
Une certitude : le jour viendra où Harry Plummer devra respirer. Et le plus dur, pour Clermont, sera sans doute de choisir quand.
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