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Le combat d’avants sera rude entre Bordelais et Toulonnais

Le combat d’avants sera rude entre Bordelais et Toulonnais

Le vendredi 20 février 2015 à 17:43 par David Demri

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À l’instant de dresser la table du gueuleton auquel sont conviés l’Union et le champion d’Europe à l’appétit d’ogre, nous rechignons à vous servir la sempiternelle et pourtant incontournable banalité du rugby qui commence devant. Pourquoi revenir sur cette évidence ? Il suffit aux Girondins de se souvenir comment, la saison dernière à Chaban, les avants du RCT les avaient électrocutés en fin de match pour que leurs antennes soient en alerte maximale. À une nuance près, le pack de l’UBB présente cette saison quelques garanties supplémentaires en termes de puissance.

Sa conquête, quand les engrenages baignent dans l’huile, lui assure une base constructive. Les Marais, Botha, Madaule, Ledévédec, notamment, participent à cet accroissement de potentiel que les coéquipiers de Clarkin vont devoir confirmer au pied d’une montagne. Cet indispensable préambule étant posé, s’avance la question de la capacité de l’UBB à produire le rugby qui bout dans ses gènes, dès lors que deux de ses grosses cylindrées immatriculées 12 et 13 sont au garage. Rey et Le Bourhis absents ensemble, le phénomène est très rare et il a plongé le manager Raphaël Ibanez et le staff bordelais dans une profonde réflexion. Leur choix d’une ligne Connor, Lacroix, Talebula, Guitoune devant un arrière nommé Beauxis ne suscite aucune espèce d’inquiétude, sauf à considérer que Met Talebula sera particulièrement scruté et attendu.

A son sujet Vincent Etcheto ose une comparaison : « Met doit être notre Ibrahimovic et Met est actuellement comme Ibra au PSG, il est à 60 %. Il n’est pas encore le Met qu’on a connu et celui qu’il doit devenir car le Met qu’on a connu doit évoluer encore. On attend juste le petit déclencheur. » Et pour le collectif le véritable match référence car chacun dans la maison UBB est conscient que pour s’imposer face aux Toulonnais il faut être « très bon sur 85 minutes dans tous les domaines ». Et Etcheto de prévenir : « Une grosse part de notre défi va consister à être lucides et intelligents. » Si Charles Brousse, travailleur remarquable, est déçu de ne pas voir son investissement récompensé, Thibault Lacroix, lui, sera plongé dans la fournaise dès le coup d’envoi.

LIBERTÉ ENCADRÉE

Les aléas qui ont écarté Rey et Le Bourhis n’entament pas sa confiance renforcée par les deux semaines qui viennent de s’écouler au cours desquelles ont été travaillés les repères afin de mettre les nouveaux venus, dont Jayden Spence, au diapason. Quant à son association avec Talebula, elle lui inspire cette remarque technique : « Met est plutôt second centre, il a un peu le même profil que moi, il aime bien garder les ballons et attaquer la ligne. Mais nous savons aussi passer par Pierre Bernard dans notre dos, nous avons des combinaisons pour solliciter les ailiers directement. Je ne me fais pas de souci pour aller jouer au large. »

Ceux qui émettent des réserves sur la volonté des deux gaillards de faire des passes en seraient donc pour leur frais. D’autant que comme mardi dernier, les Girondins travaillent beaucoup sur les permutations de joueurs. Le staff souhaite que les acteurs « s’épanouissent et soient heureux à l’intérieur des repères qui leur sont fixés. » Une liberté encadrée. Reste une volonté clairement affichée : si la météo peut venir modifier certains plans, la recomposition de la ligne offensive de l’Union ne changera pas son fond de jeu. « Si Lionel Beauxis est à l’arrière c’est que Sofiane Guitoune est à l’aile, fait remarquer Vincent Etcheto. Pour moi, il faut un compromis. On ira vite grâce à la technique de Lionel et aux jambes de Blair Connor ou de Sofiane. Avec Lionel nous pourrons mettre du pied long de l’arrière. Les inconvénients ou les petits défauts deviennent des atouts par ailleurs, c’est juste une question d’équilibre. Nous allons essayer d’être fidèle à notre philosophie mais si nous devons faire des ballons portés durant une heure et demie et que nous gagnons 3-0 je serai très heureux. » Et ils seront 33 000 samedi pour pousser dans les mauls.

Source: Midi Olympique

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