Trois journées, quatre essais : Louis Bielle-Biarrey a démarré la saison comme il l’avait laissée, sur des bases étourdissantes. L’ailier de l’Union Bordeaux-Bègles, remis d’une commotion qui avait terni sa fin de saison dernière, confirme qu’il est déjà l’un des hommes forts du Top 14.

Le retour d’un finisseur hors pair

Si Bordeaux-Bègles alterne encore le bon et le moins bon – solide face à La Rochelle (23-18), brillant contre Montauban (71-24), mais brouillon au Racing 92 (32-44) – son ailier, lui, n’a pas vacillé. À chacune de ses apparitions, il a franchi la ligne. Résultat : quatre essais en trois rencontres, et déjà la première place au classement des marqueurs.

Un signal fort après une fin de saison 2024-2025 compliquée. Victime d’une commotion contre Vannes, Bielle-Biarrey avait dû faire l’impasse sur la demi-finale contre Toulon, avant de revenir en finale face à Toulouse (39-33). Mais ce soir-là, chahuté dans les contacts et les airs, il avait quitté la pelouse dès la mi-temps. « J’ai eu du mal à récupérer et j’ai joué la finale. Je pensais que j’étais à 100 % mais je ne l’étais pas forcément, en définitive », reconnaissait-il début septembre dans Sud Ouest.

Des stats impressionnantes

Déjà auteur de 21 essais en 20 matchs la saison passée, « LBB » reprend ses standards. Selon AIA Sports, il est actuellement le meilleur franchisseur du Top 14 (5) et figure dans le top 5 des joueurs ayant parcouru le plus de mètres ballon en main (221 en 240 minutes).

Sa vitesse fait toujours des ravages en bout de ligne, mais son sens du duel impressionne tout autant. Contre Montauban, il a même inscrit un essai d’école : un petit coup de pied du gauche, son pied « faible », qu’il a lui-même récupéré avant d’aplatir.

Prévenir pour durer

Lucide sur les risques, Bielle-Biarrey insiste désormais sur la prévention. « Les vacances m’ont fait du bien. J’essaie d’être sérieux par rapport à ça (les commotions). Je fais plus de renforcement des cervicales pour prévenir ce genre de choses », expliquait-il récemment.

Son manager Yannick Bru, lui, rappelle la nécessité de le ménager : « Il ne faut pas oublier que c’est un joueur qui va tout juste faire ses 22 ans et qui, depuis deux ans, accumule inlassablement des minutes et des succès personnels. À l’UBB, on essaie de le protéger. Ce n’est pas simple avec Louis et à un moment il faudra se poser la question du repos qu’on lui donne. »

Un diamant à préserver

Déjà incontournable malgré son jeune âge, Louis Bielle-Biarrey porte l’UBB sur ses épaules. Mais pour que son éclat dure dans la saison, Bordeaux-Bègles devra veiller à le ménager. L’ailier a retrouvé ses couleurs ; reste à lui permettre de briller jusqu’au bout.