« Oui, il y a eu des mots (et des « sourires », NDLR) avec lui et puis nous avons un peu la même façon de jouer. Nous nous étions rencontrés en Afrique du Sud. » Quand le colosse Dewald Senekal (1,99 m, 120 kg) parle de Bakkies Botha (2,02 m, 124 kg) on sent du respect. Entre colosses, on se comprend. Samedi, les deux gaillards n’ont pas quitté la mine avant le terme, se regardant du coin de l’œil au plus chaud des rucks. Au charbon pendant quatre-vingts minutes les costauds.

Le second au rictus (carnassier) permanent tapotant « affectueusement » le crâne de Jalil Narjissi qui, lui, ne riait pas, au moment où l’arbitre M. Gaüzère a appelé le duo à se calmer sous peine de sévir.

Bakkies Botha a fait son match, Dewald Senekal n’a pas été en reste de bout en bout et n’avait pas l’air spécialement éprouvé après quatre-vingts minutes d’investissement total : « Je suis très fier de l’équipe, après les deux contre-performances, au Mans, face au Stade français et à Montpellier. De mon côté, ça va, j’étais dans l’exigence d’un match de haut niveau avec des grands joueurs comme Carl Hayman ou Simon Shaw », explique le deuxième ligne agenais qui précise à propos de la bonne (au moins meilleure) tenue de la mêlée agenaise combien le retour de son compatriote – et ami – Gert Muller a fait du bien à l’édifice suaviste. Dewald Senekal a tenu à prouver également à tous qu’il irait au bout de son contrat en s’impliquant totalement : « C’est important pour mois de jouer à mon niveau, pour les gens, le public qui auraient pu douter de mon investissement jusqu’à la fin de mon contrat à Agen (il prendra la même direction que le trio Lanta/Deylaud/Desjardins).

Le deuxième ligne est soulagé comme ses partenaires, mais l’appétit venant en mangeant, la saison ne s’est pas arrêtée samedi. « Nous avons assuré le maintien, mais la saison n’est pas finie… ».

Source: ladepeche.fr