Une semaine après sa défaite à Guingamp face à Vannes (33-28), le Stade toulousain a réagi en allant s’imposer au Pays basque contre l’Aviron (24-28). Un succès qui met fin à près de quatre ans de disette à Bayonne et qui doit beaucoup à la nouvelle génération rouge et noire.

Une jeunesse sans complexe

Au coup d’envoi, seuls Cyril Baille, Emmanuel Meafou et Alexandre Roumat dépassaient les 24 ans. Autour d’eux, une équipe largement composée d’espoirs a tenu tête aux Basques, atteignant la pause sur un score de parité (7-7).

« Ce soir encore, ils ont fait une superbe partie, soulignait François Cros via Midi Olympique. Ils s’envoient à chaque sortie, ça permet de créer et de garder cette émulation dans le groupe. Personne ne dort sur ses acquis, tout le monde va chercher plus loin pour avoir sa place et faire en sorte que, le week-end, l’équipe soit gagnante. »

Les Toulousains auraient même pu prendre l’avantage avant la mi-temps. « C’est dommage, on ne concrétise pas les occasions, soufflait Jean Bouilhou. On y va dix fois et on ne marque pas, à part sur le dernier ballon. »

Mais en seconde période, l’entrée des cadres a permis de faire la différence, malgré l’essai tardif de Tom Spring pour Bayonne.

Le message d’Ugo Mola

L’encadrement voit dans ces matchs estivaux bien plus que de simples réglages. « C’était un peu le message d’Ugo, racontait Bouilhou. Il leur a dit qu’ils allaient se confronter à une très belle équipe de Top 14 et que c’était à eux d’exister, dans ces matchs-là, avec de l’intensité, pour, potentiellement, être présent quand on aura besoin d’eux. Certains ont bien tiré leur épingle du jeu. »

L’exemple le plus marquant est celui du jeune troisième ligne Roméo Martin-Bonnard, titularisé à 19 ans aux côtés de Banos et Roumat. Combatif, percutant, il a impressionné son staff et ses coéquipiers.

« Roméo est l’exemple type du jeune joueur qui arrive et dont on ne sait pas quel est le niveau athlétique. Ça fait deux matchs qu’il répond présent sur ça. Il y a forcément encore un peu de travail, mais la base est là par rapport à l’engagement, l’état d’esprit et l’envie de gagner, d’avancer. C’est bien pour progresser », notait Bouilhou.

Cros renchérissait :

« Il a fait une superbe première partie. Il est très rugueux, à l’image de son père (Rémy Martin). C’est sa deuxième sortie très propre. C’est top pour lui et pour nous, car ça va nous challenger et il sera prêt lorsqu’on aura besoin de lui. »

Des signaux rassurants avant les doublons

À moyen terme, ces prestations donnent le ton pour la saison à venir. « Ils sont surprenants, avouait Bouilhou. À chaque fois qu’on les fait jouer, ils ont cet enthousiasme, et physiquement ils répondent présent. C’est rassurant. »

Un constat qui pourrait s’avérer précieux lorsque les internationaux toulousains (Ntamack, Baille, Cros, Jelonch…) seront appelés à rejoindre le XV de France.