Le gros coup Hayman (rugby365)

Le gros coup Hayman (rugby365)

22 mars 2010 - 14:13

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73966436MM001_All_Blacks_ReCarl Hayman s’est officiellement engagé pour deux ans avec le RC Toulon. Considéré comme le meilleur pilier droit du monde, le Néo-Zélandais quitte Newcastle et écarte la possibilité de participer à la Coupe du Monde avec les All Blacks.

Comme pour d’autres stars du rugby mondial, la rumeur courait depuis quelques semaines sur la Rade. Toujours à la recherche des meilleurs joueurs, Mourad Boudjellal a réussi un gros coup en attirant Carl Hayman au RC Toulon. Considéré comme le meilleur pilier droit du monde, le Néo-Zélandais aux 45 sélections portera les couleurs varoises pour les deux prochaines saisons. Son arrivée a été officialisée lundi matin par le club. Elle met fin à plusieurs semaines de négociations serrées entre le joueur, le président du RCT et un troisième acteur, la Fédération néo-zélandaise. Car à 30 ans, Carl Hayman était une priorité pour Graham Henry et son staff en vue de la Coupe du Monde. Selon les médias néo-zélandais, les All Blacks étaient prêts à tous les efforts pour le convaincre de revenir au pays. Il voulait une ferme, il l’aurait eu. Il voulait un salaire approchant de celui de Dan Carter ou Richie McCaw, il aurait pu l’obtenir tant sa présence à l’automne 2010 était devenue une question nationale.

Mais Carl Hayman a finalement décidé de tirer un trait sur son avenir avec les All Blacks. A l’issue de la Coupe du Monde 2007, il avait déjà quitté son île natale pour rejoindre l’Angleterre et le club de Newcastle, où il évolué avec les Toulonnais Jonny Wilkinson et Tom May. Trois ans plus tard, les Hurricanes ou Taranaki se voyaient bien lui offrir le billet de retour en partenariat avec la Fédération. « J’ai eu un appel tard hier soir pour me confirmer qu’il avait choisi l’option française, a indiqué lundi le directeur exécutif de la NZRU, Steve Tew, dans le New Zealand Herald. Carl a pesé le pour et contre entre l’implication financière du fait de jouer à Toulon et l’opportunité de revenir, il a choisi la première possibilité. » Pour Graham Henry, qui a conservé son capitaine Richie McCaw et a vu Dan Carter réintégrer les Blacks après son passage à Perpignan, l’attirance de ses joueurs pour le lucratif Vieux Continent n’est pas nouvelle. Elle prend simplement plus de relief à un an et demi de l’ouverture de la Coupe du Monde qu’à quatre ans de celle-ci, au lendemain de l’élimination à Cardiff par les Bleus.

« Nos joueurs ne sont pas différents de beaucoup d’autres professionnels, tente de se rassurer Steve Tew. Si vous voulez vivre à l’étranger, vous pouvez gagner plus d’argent et ça peut vous aider à votre retour. » De fait, Carl Hayman devrait profiter du soleil varois et de sa fiche de paie conséquente (un peu plus d’un million d’euros sur deux ans) pour assurer sa retraite. Histoire de s’offrir l’exploitation laitière de ses rêves dans quelques temps. Mais dès l’été prochain, il lui faudra répondre aux attentes du RCT et de son entraîneur, Philippe Saint-André. « Hayman, c’est ce qui se fait de mieux au monde à droite, se félicite dans Var-Matin l’ancien coach de Sale, où il a eu l’occasion de croiser sa route sur les prairies anglaises. A lui seul, il a changé la mêlée de Newcastle qui, avant son arrivée, était en souffrance. Il a une caisse d’enfer et beaucoup d’expérience. Au niveau des plaquages, il détient des statistiques impressionnantes. Ce n’est pas qu’un simple pilier de mêlée. Il se déplace, bosse et travaille même s’il peut toujours s’améliorer. C’est un pilier droit de grande qualité qui viendra compléter un effectif déjà riche. » Avec Carl Hayman, Paul Sackey, Dean Schofield, Philippe Genevois, Karena Wihongi et Clément Baiocco, le recrutement du RCT a déjà fière allure. Et ce n’est a priori pas terminé.

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