Le huis clos va-t-il tuer le rugby Français ? Les présidents du Top 14 tirent la sonnette d’alarme
Le huis clos va-t-il tuer le rugby Français ? Les présidents du Top 14 tirent la sonnette d’alarme
22 mai 2020 - 17:52
5 Commentaires
Publicité
La reprise du Top 14 à huis clos : c’est la hantise actuelle des présidents des clubs du championnat Français.
En effet, contrairement au football, les principales entrées d’argent des clubs de rugby sont la billetterie, le sponsoring, les hospitalités ou encore le merchandising les jours de matches.
Sans ces entrées d’argent, le modèle économique du rugby Français s’effondrerait. Et cela pourrait justement survenir si les matches devaient se jouer à huis clos pour le début de la saison 2020 / 2021.
Interrogé via Midi Olympique, le président de la Ligue Nationale de Rugby, Paul Goze a expliqué avoir demandé l’aide de l’Etat pour traverser cette période catastrophique sur le plan financier. Extrait:
« On prépare un dossier pour obtenir un soutien massif du gouvernement dans le cas où nous serions à huis clos au démarrage de la saison en septembre. Partiel ou total, c’est pareil. Les clubs ne pourront pas passer la crise. Surtout si cela dure au-delà de deux-trois mois. »
Pour le président de Toulouse Didier Lacroix, l’affaire est simple : à huis clos pendant un mois et le club tirera le rideau. Extrait:
« Qu’est-ce qu’il se passe si on joue à huis clos ? Sans aide, au bout d’un mois, ce n’est plus : « Je suis septième du Top 14, je vais me qualifier ou pas ? » Mais : « J’arrête ! » Sans accompagnement, on a l’intégralité de nos charges et 80 % de recettes en moins. »
Même son de cloche du côté du président Palois Bernard Pontneau. Extrait:
« On peut tenir trois matches et, au quatrième, on ne peut plus payer le car ! On jouera trois matches puis ce sera le dépôt de bilan partout. Et soyez sûrs que même ceux qui ont fait de ces clubs leurs danseuses diront stop ! Le huis clos prolongé, c’est la mort des clubs… »
Pour le président de Bayonne Philippe Tayeb, l’affaire est la même. Extrait:
« Deux matches à huis clos et c’est la faillite. Pour nous, un gros match, c’est 250 000 à 260 000 euros de recettes en termes de billetterie et d’hospitalités. Un match moyen, c’est 140 000… »
Du côté du Stade-Français Paris, l’inquiétude est la même. Le directeur général Thomas Lombard fait le point. Extrait:
« Le pire, c’est le huis clos ou la jauge partielle. Les pertes sèches de billetterie, l’incapacité à exploiter nos loges auront un impact financier très lourd. »
A Lyon, ce n’est pas mieux comme l’explique le président Yann Roubert. Extrait:
« Sans public ni accompagnement de l’État et des institutions, on survivrait un match, deux maximum. Le modèle du huis clos, voire de la jauge partielle, ne serait ni durable ni adapté, et ne nous permettrait pas une espérance de vie prolongée. Nous sommes tellement dépendants de ces « revenus stade »… La jauge partielle, ce serait un moindre mal, mais pas une solution pérenne. Huis clos ou pas de match, en attendant un retour à la normale, ce sont deux options dramatiques. Si le diffuseur se contente du huis clos, ça ne sauvera que 15 à 20 % des revenus des clubs. C’est important mais ça ne suffit pas à sauver les clubs. »
Propos recueillis par L’équipe.
Publicité
5 Commentaires
excusez moi messieurs mais votre dossier est à l’étude mais ne vous inquiétez pas on va trouver le pognon pour vous aidez …en ce moment j’ai une pile de dossier sur mon bureau et je vais partir en vacances alors un peu de patience ….mais arretez d’engager des stars de l’hémisphère sud faut pas abuser …on a assez de joueurs français avec de la qualité…comme l’a dit notre estimable ministre de l’économie pour renault qui pourrait disparaitre (ça me gene pas je roule étranger) si vous ne faites pas un effort ce sera le meme tarif pour vous …et hop on liquide la LNR
Donc d’après toi il faut renvoyer ces étrangers sur payés que sont Gigashvili, Etzebeth, Alainu’uese, Paris se, Isa, Takulua, Paia’aua, Heem, Dakuwaqa, Toeva, Moyano ? Remarque à l’arrière ça laissera du temps de jeu à Cordin qui va se sentir un peu seul
De cromieres, Didier Lacroix et bien d’autres s’alarment de la fragilité des clubs. Ils ont raison dans leur analyse mais le rugby vit au-dessus de ses moyens la cours e aux champions à un coût et quand les résultats sont là c’est le jackpot. Les sponsors arrivent mais repartent au moindre faut pas. Les salaires sont mérités mais l’exposition média n’est pas à la hauteur du Foot. Donc une crise sanitaire peut réduire à néant l’économie des clubs. Le rugby est devenu une entreprise comme une autre. Une Pme qui peut permettre à certains grands patrons de payer moins d’impôts en créant des fondations. Donc l’argent qui ils ont gagné sur la collectivité pendant des années ils se doivent de renflouer les caisses et surtout rembourser les abonnés.
Il a raison à part 3 clubs racing mhr et sf les autres clubs de top 14 et d2 ne peuvent vivre à huis clos
HEI OUI , *ce sacré professionnalisme* , qui l’aurait cru un jour !.. Vraiment , au grand jamais personne ne s’attendait à une telle situation , et tout cela à cause d’un virus nommé *Covid-19* , presque en plus , annonciateur parfois ( à en entendre certains de haut-rang ) d’écroulement financier à moyen terme pour beaucoup d’entreprises dans notre Pays !.. A un moment donné il faudra bien trancher tout de même une bonne fois pour toute et trouver de bien meilleures solutions , pour ce *RUGBY Pro* , avec maintenant notre économie gouvernementale plus qu’en berne !.. Car , c’est très loin qui plus est d’être fini !..
Il y aura déjà au préalable beaucoup d’autres plus importantes priorités en aide gouvernementale à effectuer avant notre *TOP14* , il ne faut surtout plus se leurrer ou trop rêver à présent . Il me tarde vraiment de connaître leurs vraies réactions à ce Gouvernement , en espérant bien évidemment que leurs décisions parviennent à en ressortir plutôt des plus positives possibles . J’ai presque envie que cet *été* passe très très vite !.. Croisons les doigts , et puis on verra bien !..