Le LOU Rugby en survie grâce à des opérations immobilières ? La chambre régionale des comptes intervient !
Le LOU Rugby en survie grâce à des opérations immobilières ? La chambre régionale des comptes intervient !
Le samedi 27 septembre 2025 à 1:51 par David Demri
6 Commentaires
Publicité
À Lyon, le succès sportif et populaire du LOU Rugby repose sur un montage financier qui dépasse largement le cadre du ballon ovale. C’est ce que révèle le rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) Auvergne-Rhône-Alpes, qui doit être publié ce vendredi 26 septembre.
Le journal Le Monde fait le point.
Depuis son retour en Top 14 en 2017, le club rhônalpin attire plus de 17 600 spectateurs en moyenne et affiche une image florissante. Doté de 224 salariés, d’une académie performante et de 46,7 millions d’euros de capitaux propres grâce à son actionnaire GL Events, le LOU semble solide.
Mais derrière cette vitrine, la CRC met en lumière une autre réalité : l’activité sportive pure affiche un déficit annuel moyen de 4,7 millions d’euros sur sept ans.
Ce déséquilibre a été compensé par des opérations immobilières très lucratives. Grâce à un bail emphytéotique de 60 ans signé en 2016 avec la Ville de Lyon sur le stade de Gerland et ses abords (15 hectares), puis à une révision du plan local d’urbanisme rendant ces terrains constructibles, le club a multiplié les projets : hôtel, centre de santé, immeubles de bureaux, parkings.
Résultat : 49,6 millions d’euros de bénéfices immobiliers, permettant d’éponger 34,9 millions de pertes sportives et même de dégager un excédent.
La CRC estime cependant que la redevance annuelle (300 000 €), fixée avant la révision du PLU, a été largement sous-évaluée, constituant un « soutien financier indirect » non conforme à la réglementation.
L’institution pointe aussi l’absence d’impôt sur les sociétés sur 12,4 millions de profits et des flux financiers vers des filiales de GL Events.
Si une révision du bail coûterait environ 100 millions d’euros à la Ville, ce modèle hybride, entre rugby et immobilier, semble donc parti pour durer.
Vulgairement : le LOU Rugby perd de l’argent avec… le rugby. Mais grâce à un gros coup immobilier autour du stade de Gerland (hôtels, bureaux, parkings, etc.), le club a gagné des dizaines de millions qui couvrent largement ses pertes sportives.
Tout ça a été possible parce que la Ville de Lyon lui a loué le stade et ses terrains pour une bouchée de pain (300 000 €/an) et a changé les règles d’urbanisme pour rendre les abords constructibles.
Résultat : jackpot pour le LOU et son actionnaire GL Events.
La chambre régionale des comptes dit que l’activité du LOU Rugby ressemble plus à un business immobilier qu’à un club de rugby, et c’est limite niveau règles d’aides publiques.
Mais comme la mairie ne peut pas revenir sur la révision du bail sans payer 100 millions d’indemnités, rien ne devrait changer pour le LOU Rugby.
Publicité
6 Commentaires
Et l ancien président est qui….
Rien avoir avec un ancien président, avec Collomb l’ancien maire oui.
Quelques infos complémentaires, le bail courre sur 60 ans donc il reste une cinquantaine d’années avant sa fin. Le Lou avait l’obligation d’investir un peu plus de 60 millions sur ces 60 ans, mais déjà la moitié a été investie.
Il y a eu exactement le même type d’aides sur le foncier avec le Campus. Sauf que le LOU a su tirer profit de ses aides, nous c’est transformé en pure pertes avec des projets foireux comme la brasserie et club house où personne ne va jamais…
Il est fort ce Roubert…et c’est pas fini…. Avec son air d’ado attardé se cache une machine à faire du fric. René à côté c’est un enfant de coeur
C’est Ginon père qui a géré ça, pas Roubert. Mais concernant Roubert avec sa formation j’ai pas trop d’inquiétude