Le LOU Rugby est-il perdu sans Baptiste Couilloud ?
Le LOU Rugby est-il perdu sans Baptiste Couilloud ?
Le lundi 27 octobre 2025 à 23:50 par David Demri
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Le LOU traverse une nouvelle zone de turbulences. Malgré un effectif dense et des ambitions toujours élevées, le club lyonnais s’enlise dans un cycle de résultats décevants et peine à retrouver la flamme.
La dernière défaite face à La Rochelle (19-36) a mis en lumière les failles profondes d’un groupe sans repères et sans voix.
Un vestiaire sans capitaine ni boussole
L’absence de Baptiste Couilloud, blessé à l’épaule, symbolise à elle seule la fragilité actuelle du LOU. Véritable chef d’orchestre du jeu lyonnais, son leadership et son tempérament manquent cruellement à une équipe amorphe.
Depuis le début de saison, le demi de mêlée n’a joué qu’une heure, et son retour, espéré pour la réception de Clermont le 22 novembre, est perçu comme vital. Sans lui, le groupe semble sans direction.
Même Karim Ghezal, manager arrivé il y a moins d’un an avec la promesse de redresser la barre, s’interroge ouvertement : « Je ne sais pas qui sont mes leaders ! »
Une phrase lourde de sens, qui traduit à la fois son désarroi et le manque d’incarnation au sein du vestiaire. Car derrière Couilloud, les relais manquent. Les cadres – forgés à l’époque Mignoni – peinent à assumer pleinement ce rôle d’influence.
Le syndrome du club sans continuité
Depuis 2023, Lyon a déjà connu quatre changements au sein du staff : Garbajosa, Gengenbacher, Gibbes et Héguy ont tous quitté le navire, sans qu’une véritable identité ne se dessine. Une instabilité chronique qui finit par imprégner le groupe.
Ghezal, pourtant réputé pour son exigence et sa rigueur, bute à son tour sur le même plafond de verre que ses prédécesseurs : une équipe talentueuse, mais incapable de s’affirmer dans les moments clés.
Un manque criant de caractère
Le constat est implacable : Lyon n’a remporté que 3 de ses 34 derniers déplacements et voit désormais son invincibilité vaciller même à Gerland. L’ailier Ethan Dumortier résume sans détour la situation : « Il nous manque ce côté connard qu’on n’a pas. »
Une franchise qui traduit une réalité : ce LOU manque de tranchant, de révolte, de vice.
Le Top 6 s’éloigne
Classé 12e mais encore à trois points de la sixième place, Lyon garde mathématiquement espoir. Dans les faits, la dynamique est préoccupante : un pack dépassé, une défense poreuse, et une énergie collective en berne.
Sans réaction rapide ni leader affirmé, le LOU risque de s’enfoncer dans cette spirale de stagnation qui, depuis plusieurs saisons, le maintient à mi-chemin entre promesse et déception.
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