À l’heure des grandes décisions, l’encadrement de l’Aviron Bayonnais frappe un coup en titularisant Tom Spring à l’arrière pour le déplacement à Castres ce samedi (16h30).

Un signal fort à deux journées de la fin de la phase régulière, qui confirme la montée en puissance du jeune joueur et ouvre de nouvelles perspectives tactiques pour les Ciel et Blanc.

Un repositionnement qui interpelle

Alors que Cheikh Tiberghien occupait jusqu’ici quasi systématiquement le poste de numéro 15, le staff bayonnais a décidé de miser sur la dynamique actuelle de Tom Spring.

Un changement assumé par l’entraîneur principal Grégory Patat, comme il l’explique via Sud-Ouest :

« Tom enchaîne les bonnes performances à l’aile. Il est en forme, et c’est vrai que son poste de prédilection, c’est quand même arrière », explique-t-il.

Officiellement, il ne s’agit pas de sanctionner Tiberghien, mais de tester de nouvelles associations dans les lignes arrière. « Ce repositionnement est lié à ses performances. Pas à mettre la pression sur Cheikh », insiste Patat.

Sud-Ouest rappelle cependant que les dernières prestations de Cheikh Tiberghien ont été en demi-teinte, notamment contre Vannes.

Un trio inédit pour une alchimie à trouver

Le triangle Spring – Mousquès – Erbinartegaray, inédit dans cette configuration, représente un coup d’essai qui pourrait bien s’ancrer dans les plans futurs. « Je veux voir certaines connexions à des postes différents avec d’autres joueurs. J’ai certaines choses en tête », glisse le manager, en évoquant une volonté de tester des combinaisons avant les échéances décisives.

Erbinartegaray, de son côté, salue l’équilibre des profils :

« Personnellement, je prends autant de plaisir à jouer avec Tom qu’avec Cheikh, ça ne change rien ».

La polyvalence comme atout stratégique

Au-delà de ce repositionnement, la montée en puissance de Tom Spring coïncide avec une période délicate pour Camille Lopez, régulièrement gêné physiquement. Une situation qui place le jeune joueur de 22 ans en première ligne pour potentiellement couvrir le poste d’ouvreur, en doublure de Joris Segonds.

Une transition que Spring aborde avec enthousiasme :

« De la pression, non. Ça fait deux semaines que Camille est blessé et que je m’entraîne en 10. J’ai de l’excitation, surtout. »

Son appétit pour les responsabilités est clair :

« J’adore jouer 15. J’aime bien aussi jouer 10. C’est un poste qui touche beaucoup de ballons. Tu peux faire bien jouer les autres. Il me tarde de voir si j’ai l’opportunité de jouer un peu en 10, de me tester en Top 14. »