Le paquet d’avants Bordelais a éteint le Rugby Club Toulonnais
Le paquet d’avants Bordelais a éteint le Rugby Club Toulonnais
Le lundi 23 juin 2025 à 23:22 par David Demri
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Samedi soir à Décines, l’Union Bordeaux-Bègles a offert une démonstration de puissance en écartant le RC Toulon (39-24) en demi-finale du Top 14. Si la lumière s’est souvent portée sur les stars des lignes arrière, ce sont bien les avants girondins qui ont éclairé le match de leur domination.
Dans un duel de haute intensité, ils ont fait taire les doutes et rappelé qu’ils savent répondre présent lorsque l’enjeu est maximal.
Inconstants en conquête durant la saison régulière — notamment en touche, avec le plus faible taux de réussite du championnat (75 % sur leurs lancers) —, les hommes de l’ombre ont rectifié le tir au meilleur moment. À la clé, une prestation ultra solide contre un pack toulonnais pourtant réputé. « Le pack a fait un gros match… Les avants avaient peur de se faire marcher dessus par Toulon, ils ont répondu présent ! », soulignait Yannick Bru, le manager bordelais, visiblement satisfait.
Ce n’est pas un hasard si les avants de l’UBB avaient coché cette rencontre. Corrigés début juin à Mayol (27-10), ils avaient juré de ne pas revivre pareille mésaventure. « On s’était dit que le match allait passer par devant. On a eu peur de prendre des reculées… Et on a une équipe, quand on a peur, qui sort de meilleures prestations », confiait Pierre Bochaton via L’équipe, symbole de ce sursaut d’orgueil.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 11 touches captées sur 12, 100 % de mêlées assurées (8/8), quatre ballons grattés dans les rucks — dont un décisif sur une action conclue en essai. Une performance complète, saluée par le capitaine Maxime Lucu : « Des mecs comme Pierre (Bochaton), Marko (Gazzotti) et Cyril (Cazeaux) ont fait un énorme boulot… Nous procurer des rucks plus clean pour accélérer notre jeu ».
Le travail entamé depuis l’arrivée de Yannick Bru porte ses fruits, notamment dans les zones de combat. Jefferson Poirot n’a pas manqué de souligner cette évolution : « Si je dois mettre en avant quelque chose, c’est surtout les attitudes sur les rucks offensifs et défensifs… Il a amené beaucoup de choses, notamment d’Afrique du Sud ».
Mais Bru, loin de s’attribuer les mérites, a mis à l’honneur ses adjoints : « Je suis content pour « Globus », Brad Poux et Shaun Sowerby… Bravo aux coaches, la saison n’a pas été facile ». Une saison perturbée par les absences de certains techniciens clés, comme Akvsenti Giorgadze, qui a dû s’éloigner pour raisons de santé à l’automne 2024.
Souvent éclipsés par les exploits des Jalibert, Bielle-Biarrey ou Penaud, les avants bordelais avancent dans l’ombre. Mais dans les moments qui comptent, ils répondent présents. « Sur les grands rendez-vous, on a souvent répondu présent devant », notait Bru, lucide sur les critiques passées mais renforcé par la démonstration de samedi. Il faut se rappeler qu’en demi-finale de Coupe d’Europe contre Toulouse (35-18), ils avaient déjà posé leur empreinte sur le match.
Le Stade Toulousain sera d’ailleurs de nouveau sur la route de l’UBB, samedi en finale. Et tout le monde à Bordeaux sait que l’histoire se rejouera encore une fois devant. « On sait ce qui nous attend là-dessus… Eux aussi, sur le jeu au sol, ils ont fait un boulot terrible. Avec Jack Willis, notamment. Là, il y a une vraie bataille », anticipait Poirot.
Une bataille que le pack bordelais, en pleine confiance, est désormais prêt à livrer les yeux dans les yeux.
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Sans oublier Ludovic Cayre qui a fait du bon boulot pour préserver les avants jamais hors jeu
C’est bien connu pour tout bon supporter qui se respecte, si ton équipe gagne, c’est grâce à la qualité de tes joueurs et à l’énergie donnée par les supporters. Et si ton équipe perd c’est à cause de l’arbitre. Pas besoin de lire les règles pour savoir que l’arbitre est mauvais ou malhonnête.
Conclusion : il faut finir top 2 pour avoir une semaine de plus et ne pas arriver cramé en demi.
Ou faire des impasses. La 26e journée à Bayonne avec l’équipe type il ne fallait peut-être pas.
Si le même scénario se présente la saison prochaine, on verra quelle gestion fera PM.
Ça m’inquiète d’autant plus qu’on va perdre un de nos joueurs les plus physiques avec Isa…
J’adore Mercer, et l’arrivée de notre autre 3ème ligne me plaît aussi.
Je crains par contre qu’on perde en puissance, surtout face à des gros paquets comme Bordeaux ou La Rochelle…
C’est dans ces grands matchs que l’absence d’un Charles Ollivon se fait vraiment sentie.
En touche évidemment, mais aussi sur le leadership
On est à notre place.. 3 ème
La superiorité des avants de l’UBB sur ce match est à mettre sur le compte de la fraicheur physique , uniquement . Le RCT a quand même un jeu porté sur l’affrontement , sur une saison comme le top 14 et la Champions cup cela laisse des traces sur les derniers matchs.