Le plan des dirigeants de Béziers pour retrouver rapidement le Top 14 !

Le plan des dirigeants de Béziers pour retrouver rapidement le Top 14 !

Le samedi 26 juillet 2025 à 9:32 par David Demri

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Le coprésident de l’AS Béziers Hérault, Bob Skinstad s’est longuement confié via Midi Olympique.

Ce-dernier a expliqué avoir un plan pour faire monter l’ASBH en Top 14.

Dans un premier temps, il explique être très honoré de pouvoir être à la tête du club de Béziers. Extrait:

C’est un grand privilège ! C’est quelque chose de super. Pour moi, un club sportif c’est toujours un grand mix de sentiments : enthousiasme, fun, déception, difficulté… C’est une partie de ma vie. C’est surtout beaucoup de passion pour ce jeu que j’aime tant, mais aussi pour les gens de Béziers que j’apprécie énormément. C’est ce à quoi je m’attendais en prenant en main le club, même si c’est plus prenant que ce que j’avais imaginé…

Il explique adorer sa mission. Extrait:

Dans la vie de tous les jours, j’ai un travail à plein temps, j’ai mes clients. Mais au club, les gens ont besoin de moi pour certaines décisions exécutives, au moins jusqu’à ce que nous soyons bien installés. Maintenant, nous avons de très bonnes personnes en place dans ce que je considère comme des domaines d’amélioration et d’opportunités. Une fois que tout cela sera en place, je pense qu’il y aura moins de choses à faire, peut-être simplement quelques décisions exécutives, quelques visites. Et c’est alors que l’on s’amusera !

Il ne cache pas que l’éloignement avec sa famille est assez difficile. Extrait:

C’est difficile mais j’ai toujours beaucoup voyagé, pour ma carrière de joueur puis mon travail. Vous savez, je suis avec ma femme depuis que j’ai 20 ans, et nous savions cela au préalable. Nous avons fait en sorte que cela fonctionne et nous nous y sommes désormais habitués.

Il indique s’entendre très bien avec les autres dirigeants du club même si la barrière de la langue rend les échanges plus difficiles. Extrait:

Pour être honnête, la barrière du langage est encore difficile. Mais les rapports n’ont pas été compliqués. Ils connaissent et ils adorent leur petite ville. Cela aurait pu être un autre président à Béziers, l’acceptation aurait pu être la même. Il y a un environnement compétitif, mais les relations avec les autres dirigeants sont bonnes, saines. Parfois, je croise aussi des gens que j’ai connus, des anciens adversaires notamment. Cela rajoute une saveur particulière, mais surtout du bonheur de se recroiser !

Il explique avoir été honoré de pouvoir rencontrer Imanol Harinordoquy. Extrait::

Quand nous avons joué à Biarritz, je suis allé au restaurant d’Imanol Harinordoquy pour goûter du vin. Nous avons joué tant de matchs l’un contre l’autre, lui avec les Bleus et moi avec les Springboks… Et là, nous étions attablés à apprécier quelques verres ensemble et à parler des jeunes joueurs. Je serai très fier de l’accueillir la saison prochaine, à la brasserie du stade, pour lui montrer que les vins du Biterrois sont meilleurs que les siens (sourire).

Concernant la gestion du club, il indique avoir appris énormément. Extrait:

J’ai assimilé beaucoup de choses, notamment sur quatre ou cinq facteurs : la Pro D2, la LNR, la DNACG, le rugby français en général, mais aussi sur le management du sport. J’ai aussi découvert Béziers et les opportunités ici, qui sont bien plus importantes que je ne l’imaginais ! J’ai appris des difficultés que j’ai rencontrées, elles aussi plus conséquentes que je ne l’avais envisagées… Mais tout cela m’a donné un bon aperçu et des idées pour le futur.

Il ne manque pas de dire le plus grand bien d’Andrew Mehrtens. Extrait:

Il est un ambassadeur génial pour le club ! C’est un ancien joueur du club, il connaît tellement de gens… Il vit à Paris, il a quatre enfants, il travaille dans les médias et dans les ventes. Il voyage beaucoup. De mon côté, j’ai des clients et des partenaires en France. Mais il fait de gros efforts et nous avons déjà parlé du calendrier à venir, en espérant que nous le verrons de plus en plus souvent !

Pour conclure, il dévoile son plan pour atteindre le Top 14 avec l’ASBH. Extrait:

Vous savez, tout homme d’affaires digne de ce nom comprend que, pour gérer un club de rugby de cette importance et pour être compétitif en Top 14, il faut avoir plus de revenus que nous n’en avons actuellement. Mais nous avons un plan.

Nous pensons que nous disposons de plusieurs solutions pour y parvenir. En premier lieu, il y a la vente d’abonnements, les sponsors et les partenaires. Il existe aussi d’autres méthodes comme vendre du temps d’antenne et travailler avec des personnes pour réaliser des documentaires, des émissions sur le rugby, etc. Et puis, il y a les partenariats internationaux et le tourisme sur ce territoire. Si ces différents leviers fonctionnent, c’est fantastique. S’ils ne vont pas dans le bon sens, par exemple si nous n’avons plus de détenteurs d’abonnement, la base du club n’existe plus. Car, de ces leviers majeurs, découlent d’autres choses. Combien de maillots vendons-nous ? Qui les achète ? Comment développer nos ventes de produits dérivés via internet ? Où vendons-nous dans le monde ? Combien de supporters des clubs visiteurs viennent dans notre stade ? Combien de gens viennent en Occitanie, dans l’Hérault, et y dépensent de l’argent ? Nous avons étudié tout cela et nous commençons doucement à nous améliorer en prenant ces données en compte.

La saison écoulée, les ventes d’abonnements ont été très lentes parce que personne ne savait qui allait reprendre le club. Il y a toujours un peu de négativité sur tout ce qui est nouveau. Actuellement, nous sommes à + 20 % d’abonnements par rapport à la saison dernière, au même moment. Si chaque année nous augmentons de la sorte, dans cinq ans nous serons dans une bonne position. Cela ne nous prendra que trois ans même, si cela dépasse les 20 %… Sportivement, nous devons atteindre un niveau minimum pour le Top 14. Je ne veux pas monter pour redescendre dans la foulée car nous n’avons pas assez d’argent à dépenser pour renforcer l’équipe. Vous savez, les joueurs sont déjà ici. Il y a aussi les revenus, la culture et les spécificités du tourisme de Béziers qui sont des opportunités. Pour moi, ce sont les trois choses que je veux faire avancer avec la ville et, en particulier, avec les joueurs, en passant par la victoire !

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